Maladies immunologiques systémiques rares en réanimation : nouveaux enjeux diagnostiques, pronostiques et thérapeutiques
Auteur / Autrice : | Marc Pineton de Chambrun |
Direction : | Alain Combes |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie moléculaire et cellulaire |
Date : | Soutenance le 09/11/2022 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Physiologie, Physiopathologie et Thérapeutique (Paris ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Unité de recherche sur les maladies cardiovasculaires, du métabolisme et de la nutrition (Paris ; 2014-....) |
Jury : | Président / Présidente : Sophie Georgin-Lavialle |
Rapporteur / Rapporteuse : Benjamin Terrier, Antoine Guillon |
Résumé
Les maladies immunologiques systémiques rares sont un ensemble de pathologies pouvant être responsables de l’atteinte concomitante ou asynchrone de plusieurs organes. Leur origine procède d’une altération de la réponse/régulation immunitaire ou inflammatoire. Elles partagent des caractéristiques qui justifient de les regrouper pour les étudier. Ces affections peuvent être responsables de défaillances d’organes et conduire à une admission en soins critiques. Le diagnostic et le traitement en réanimation en sont particulièrement complexes et spécifiques, justifiant d’être un champ d’étude à part entière. L’objectif de ce travail est de faire progresser les connaissances sur ces affections dans leur globalité puis en étudiant spécifiquement certaines maladies. L’un des temps majeurs de ce travail est la description d’une nouvelle entité : la myocardite associée aux anticorps anti-ARN-polymérase-III. Il s’agit de la survenue chez de jeunes femmes, porteuses d’anticorps ciblant l’anticorps anti-ARN-polymérase-III, de myocardites et/ou de péricardites liées à des virus à ARN comme la grippe ou la COVID-19. Leur présentation clinique est très grave et justifie dans la majorité des cas un séjour en réanimation, avec un recours fréquent à l’assistance circulatoire extracorporelle. Ces myocardites sont récidivantes selon un intervalle variable. L’étude du profil cytokinique révèle une réponse antivirale médiée par l’interféron-2 à la différence d’autres formes de myocardites. Entre deux épisodes de myocardites les patientes sont asymptomatiques et la grande majorité des malades ne présente pas de sclérodermie systémique. Les maladies systémiques sont un cadre nosologique en constante évolution. De nouvelles maladies continuent d’apparaitre, fruits des avancées des méthodes diagnostiques générant leur cortège de manifestations graves. La physiopathologie de nombreuses maladies systémiques résiste encore aux avancées de la recherche translationnelle faisant de l’étude de ces affections, particulièrement dans leurs formes les plus sévères, un sujet d’actualité et d’avenir.