Représentation de la tâche en contrôle moteur humain : objectifs séquentiels et horizon glissant permettent une modélisation concise de l'adaptation motrice
Auteur / Autrice : | Etienne Moullet |
Direction : | Agnès Roby-Brami, Emmanuel Guigon |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Automatique et robotique |
Date : | Soutenance le 31/05/2022 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences mécaniques, acoustique, électronique et robotique de Paris (2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut des systèmes intelligents et de robotique (Paris ; 2009-....) |
Jury : | Président / Présidente : Véronique Perdereau |
Examinateurs / Examinatrices : Amandine Aftalion, Pauline Maurice | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Bastien Berret, Aymar Goullet de Rugy |
Mots clés
Résumé
Le contrôle moteur humain est un processus complexe régissant une grande variété de tâches volontaires (posture, écriture...) tout en présentant des caractéristiques persistantes (structure de variabilité, segmentation du mouvement...). Plusieurs théories ont apporté une meilleure compréhension des mécanismes sous-jacents à la richesse du comportement moteur, mais n'ont pas fourni un cadre unifié pour la production du mouvement humain. Une telle théorie computationnelle générale a été formulée par E. Guigon et repose sur trois principes de modélisation : une politique de contrôle optimal universelle, un contrôle avec horizon glissant, et une représentation de la tâche par via-points, mis à jour à fréquence fixe. Dans cette thèse, nous montrons que contrairement à leur caractère apparemment contraignant, la combinaison de ces principes offre des prédictions puissantes, apportant un éclairage sur le contrôle moteur et ses bases neuronales. D’abord, à la lumière de données expérimentales, nous proposons une nouvelle vision de l'adaptation motrice aux perturbations dynamiques, la situant au niveau de la représentation de la tâche (sélection du but) plutôt que du contrôle (sélection d'action). Puis, nous montrons que le principe d'horizon glissant étend la stationnarité des solutions optimales et permet une représentation neuronale simple du contrôleur universel : un petit réseau neuronal entraîné sur des données simulées a rendu compte de propriétés de motoneurones corticaux décrites dans la littérature. De plus, nous avons exploré les différences entre contrôle en force et en position, ainsi que la co-contraction et son évolution temporelle pendant les mouvements.