Thèse soutenue

Étude expérimentale de la cavitation dans les milieux mésoporeux

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Auteur / Autrice : Marine Bossert
Direction : Étienne Rolley
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Physique
Date : Soutenance le 08/07/2022
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Physique et chimie des matériaux (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut des nanosciences de Paris (1997-....) - Laboratoire de physique de l'ENS (Paris ; 2019-....)
Jury : Président / Présidente : Patrick Huber
Examinateurs / Examinatrices : Bénédicte Lebeau, Xavier Noblin
Rapporteurs / Rapporteuses : Elisabeth Charlaix, Fredéric Caupin

Résumé

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Cette thèse présente une étude expérimentale de la cavitation dans des matériaux mésoporeux silicium poreux et l'alumine poreuse, a priori constitués de pores droits et indépendants, de quelques dizaines de nanomètres de diamètre. Nous avons développé une technique simple pour réduire l'ouverture des pores, afin de favoriser l'évaporation dans les pores par cavitation. La quantité de liquide adsorbé est mesurée avec précision par interférométrie. La première partie de la thèse présente les preuves directes de l'existence de la cavitation dans les nanopores. Dans des pores larges (d > 10 nm) et sur une grande gamme de température, les seuils pour l'azote sont cohérents avec les prédictions de la Théorie Classique de la Nucléation (CNT). Loin du point critique, nous observons une déviation de l'ordre de 20% entre les seuils mesurés et théoriques. Cette déviation peut s'interpréter dans le cadre de la CNT, si on prend en compte la dépendance de la tension de surface avec la courbure des bulles. Pour des matériaux avec des pores étroits, en particulier le SBA16 (d ≈ 6 nm), les seuils de cavitation dépendent du rapport des rayons du germe critique et du pore, indiquant un effet de confinement. La deuxième partie de la thèse est consacrée au silicium poreux. Des mesures systématiques d’isothermes d'adsorption en fonction de la température sur différents types d'échantillons montrent que la structure du silicium poreux ressemble plus à un réseau de pores 3D désordonnés et interconnectés qu’à une assemblée de pores droits et indépendants. De plus, des mesures sous contrainte mécanique externe montrent que les effets élastiques ont un impact négligeable sur l'adsorption.