Modélisation à bilan de puissance équilibré de composants électroniques non linéaires pour la production d'effets audio
Auteur / Autrice : | Judy Najnudel |
Direction : | Thomas Hélie |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Automatique et traitement du signal |
Date : | Soutenance le 01/07/2022 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Informatique, télécommunications et électronique de Paris (1992-...) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Sciences et technologies de la musique et du son (Paris ; 1983-....) |
Jury : | Président / Présidente : Stefania Serafin |
Examinateurs / Examinatrices : David Roze, Benoît Fabre, Antoine Falaize | |
Rapporteur / Rapporteuse : Udo Zoelzer, Bernhard Maschke |
Mots clés
Résumé
Cette thèse porte sur la modélisation de composants électroniques non linéaires pour la simulation de circuits analogiques audio. Notre but est de proposer des modèles à la fois assez sophistiqués pour que les simulations sonnent de façon réaliste, et assez simples pour permettre le temps réel. À cette fin, nous explorons deux approches, toutes deux fondées sur le formalisme des Systèmes Hamiltoniens à Ports (SHP). En effet, ce formalisme préserve la passivité et le bilan de puissance du système, ce qui, couplé à des méthodes numériques ad hoc, garantit la stabilité des simulations. La première approche est orientée ''boîte blanche'' : on suppose la topologie du circuit connue et on se concentre sur la modélisation de composants spécifiques, à savoir les bobines ferromagnétiques (présentes dans les pédales wah-wah et les amplis guitare) et les opto-isolateurs (présents dans les trémolos et les compresseurs optiques). Les modèles proposés sont issus de la physique, passifs, modulaires, et utilisables en temps réel. La deuxième approche est orientée ''boîte grise'' : on cherche à retrouver la topologie et les lois constitutives d'un circuit à partir de mesures. L'apprentissage est informé par une structure SHP sous-jacente, et les non-linéarités sont traitées au moyen de noyaux reproduisants. Ainsi, on impose certaines propriétés physiques indispensables, tout en autorisant une large gamme de comportements non linéaires. Le modèle obtenu est interprétable et nécessite moins de paramètres comparé à un modèle issu de réseaux profonds. Enfin, une généralisation de cette approche pour une plus grand classe de circuits est esquissée à travers l'introduction de l'opérateur de Koopman.