Thèse soutenue

Transfert transitoire de CRISPR‐Cas pour l'édition de gène dans la rétine

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Auteur / Autrice : Catherine Botto
Direction : Deniz Dalkara
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Neurosciences
Date : Soutenance le 05/07/2022
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Cerveau, cognition, comportement (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut de la vision (Paris ; 2009-....)
Jury : Président / Présidente : Guy Zuber
Examinateurs / Examinatrices : Carine Giovannangeli
Rapporteur / Rapporteuse : Guy Zuber, György Bence

Résumé

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L'édition du gène par CRISPR-Cas s'est révélée prometteuse pour le traitement des dystrophies rétiniennes (DR). L'administration transitoire de la protéine Cas9 et son ARNg sous forme de complexes ribonucléoprotéiques (Cas9 RNP) a déjà montré un transfert efficace à l'épithélium pigmentaire rétinien (EPR) et dans les cellules de l'oreille interne in vivo. Ici, nous avons étudié le transfert direct de Cas9 sous forme d'ARNm ou de RNP dans les photorécepteurs qui sont les cibles principales dans les DR héréditaires. Contrairement à l'ARNm, l'injection sous-rétinienne de Cas9 RNP a généré des indels dans la rétine neurale de manière dose-dépendante. Pour améliorer le transfert des RNPs, nous avons étudié différentes catégories de vecteurs non viraux tels que les lipides cationiques et les peptides. Ces transporteurs synthétiques ont augmenté leur transfert dans l’EPR uniquement. Les complexes RNPs ont montré une accumulation au dessus des segments externes indiquant des barrières physiques empêchant l'infiltration des RNPs dans la rétine. L'administration chez des souris dépourvues de segments externes n'a pas amélioré la fréquence des indels, ce qui suggère que d'autres barrières telles que l'accessibilité du gène et les mécanismes de réparation de l'ADN dans les photorécepteurs en dégénérescence sont en jeu. En effet, le changement du locus ciblé a permis d’améliorer la fréquence des indels de manière significative, atteignant 7% et entraînant une diminution du niveau de l'ARNm pour le gène SAG. Nos résultats mettent en évidence la nécessité de développer de nouveaux vecteurs et d'utiliser des modèles appropriés pour la validation des thérapies d’édition du génome.