Caractérisation du microenvironnement immunitaire au sein des lésions précancéreuses colorectales
Auteur / Autrice : | Erwan Morgand |
Direction : | Jérôme Galon |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Immunologie |
Date : | Soutenance le 09/06/2022 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Physiologie, Physiopathologie et Thérapeutique (Paris ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherche des Cordeliers (Paris ; 2007-....) |
Jury : | Président / Présidente : Stéphanie Graff-Dubois |
Examinateurs / Examinatrices : Armelle Prévost-Blondel, Michel Ducreux | |
Rapporteur / Rapporteuse : Daniel Olive, Pierre Laurent-Puig |
Résumé
La majorité des cancers solides se développent à partir de lésions précancéreuses, appelées polypes dans le cas du cancer colorectal (CCR). Au sein des individus présentant un risque moyen de CCR, certains développent un nombre anormalement élevé de polypes, augmentant leur chance de cancer. L’identification de paramètres associés avec ce fort taux de polype pourrait permettre de mieux comprendre son origine et de mieux prendre en charge cette catégorie de patients. Parmi les facteurs pouvant modifier la carcinogénèse, le système immunitaire présent au sein du microenvironnement tumoral (MET) a été démontré comme capable de prédire la survie et la réponse thérapeutique des patients. Étant donné que la majorité des cancers sont détectés et traités à des stades avancés, le MET immunitaire est bien plus étudié au sein des cancer avancés qu’au sein des lésions précancéreuses. Récemment, des études dans différents types de cancer (dont le CCR) ont mis en évidence que dès les stades précoces de carcinogénèses, le système immunitaire est capable de reconnaitre et éliminer les cellules tumorales, et que les lésions précancéreuses mettent en place des mécanismes permettant d’échapper à cette réponse immunitaire. Nous avons caractérisé le MET immunitaire au sein d’une cohorte de 26 patients de risque moyen (pour un total de 131 polypes) via une approche intégrative. Nous avons démontré que les patients présentant un faible taux de polype présentaient un infiltrat immunitaire plus important ainsi qu’une plus forte présence de structures immunitaires matures. Nos résultats suggèrent qu’un fort taux de polype pourrait être associé avec une défaillance de la réponse immunitaire local.