Thèse soutenue

Théorie de Morse et algèbre supérieure des A-infini algèbres

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Auteur / Autrice : Thibaut Mazuir
Direction : Alexandru Oancea
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Mathématiques
Date : Soutenance le 21/06/2022
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences mathématiques de Paris centre (Paris ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut de mathématiques de Jussieu-Paris Rive Gauche (1997-....)
Jury : Président / Présidente : Frédéric Bourgeois
Examinateurs / Examinatrices : Ilia Itenberg, Bruno Vallette, Nathalie Wahl
Rapporteurs / Rapporteuses : Mohammed Abouzaid, David Chataur

Résumé

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Étant donnée une fonction de Morse sur une variété fermée orientée, nous nous inspirons de travaux d'Abouzaid et de Mescher pour munir ses cochaînes de Morse d'une structure de ΩBAs-algèbre définie par un comptage d'arbres de gradient perturbé. Nous définissons également la notion de ΩBAs-morphisme entre ΩBAs-algèbres et construisons des ΩBAs-morphismes géométriques entre cochaînes de Morse par un comptage d'arbres de gradient perturbé 2-colorés. Nous utilisons des réalisations explicites des associaèdres et des multiplièdres comme polytopes et comme espaces de modules d'arbres métriques pour montrer qu'un ΩBAs-morphisme entre ΩBAs-algèbres induit naturellement un A∞-morphisme entre A∞-algèbres. Nous définissons dans un second temps la notion de n-morphismes entre A∞-algèbres et de n-morphismes entre ΩBAs-algèbres. L'ensemble des morphismes supérieurs entre deux A∞-algèbres définit un ensemble simplicial qui a la propriété d'être un complexe de Kan et dont nous calculons les groupes d'homotopie. Les n-morphismes sont de plus encodés par de nouvelles familles de polytopes que nous appelons les n-multiplièdres. Nous construisons ensuite des n-morphismes géométriques entre cochaînes de Morse et prouvons que l'ensemble simplicial des morphismes supérieurs géométriques est un complexe de Kan qui est contractile. Cela donne une formulation rigoureuse en algèbre supérieure de l'unicité à homotopie près des morphismes de continuation en théorie de Morse. Nous comparons finalement nos constructions aux structures supérieures définies en topologie symplectique par des comptages de courbes cousues pseudo-holomorphes, et décrivons nos avancées sur deux projets de recherche futurs.