Partage des gaz nobles lourds entre réservoirs planétaires à haute pression
Auteur / Autrice : | Qi Chen |
Direction : | Chrystèle Sanloup, Hélène Bureau |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Géophysique |
Date : | Soutenance le 11/07/2022 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Géosciences, ressources naturelles et environnement (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut de minéralogie, de physique des matériaux et de cosmochimie (Paris ; 1997-....) |
Jury : | Président / Présidente : Daniele Antonangeli |
Examinateurs / Examinatrices : Ray Burgess, Burkhard Schmidt | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Isabelle Daniel, Jean-Louis Hazemann |
Mots clés
Résumé
Le xénon (Xe) est en déficit dans les atmosphères de la Terre et de Mars par rapport aux autres gaz rares lourds, c’est le paradoxe du Xe manquant. Une possibilité est que le Xe soit stocké dans la croûte inférieure et le manteau supérieur dans les minéraux, fluides et magmas profonds. Pour comprendre la distribution du Xe entre les différents réservoirs terrestres, il est essentiel de connaître les coefficients de partage entre phases en présence, or les valeurs publiées s’étalent sur 7 ordres de grandeur selon les études. Dans cette thèse, nous avons étudié les deux systèmes les plus importants pour le cycle géochimique du Xe: magma/minéraux et fluides/minéraux. Un nouveau protocole basé sur le signal de fluorescence X mesuré en dispersion d’énergie est établi pour mesurer in situ le partage du Xe en conditions de hautes pressionss. L’étude du partage du Xe a ainsi été faite pour trois minéraux majeurs de la croûte continentale (plagioclase) et du manteau supérieur (clinopyroxène et olivine) co-existant avec un magma felsique ou basaltique. Dans tous les cas, le Xe se comporte comme un élément compatible, le coefficient de partage le plus élévé étant mesuré pour le système olivine/basalte (89 ± 22) à 1270 ºC, 2 GPa. Le Xe est donc préférentiellement retenu dans les minéraux, et in fine dans les intérieurs planétaires. Dans le cas des fluides, un signal supplémentaire est observé à 3.7 Å dans les fonctions de distribution radiale en cas de dopage au Xe par rapport à l’eau pure. Cette distance suggère un environnement de type clathrate autour du Xe dans le fluide. Le coefficient de partage du Xe entre fluide et feldspath est de 11-13, indiquant un lessivage préférentiel du Xe.