L’Univers à l’ère du MeV : évolution des neutrinos et observables cosmologiques
Auteur / Autrice : | Julien Froustey |
Direction : | Cyril Pitrou |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Physique |
Date : | Soutenance le 10/06/2022 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Physique en Île-de-France (Paris ; 2014-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut d'astrophysique de Paris (1936-....) |
Jury : | Président / Présidente : Marco Cirelli |
Examinateurs / Examinatrices : Julien Lesgourgues, Mariam Tortola | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Pasquale D. Serpico, George M. Fuller |
Mots clés
Résumé
La physique des neutrinos dans l’Univers primordial est un élément clé pour notre compréhension des étapes cosmologiques ultérieures, telles que la nucléosynthèse primordiale (BBN) ou la formation des grandes structures. La décennie qui s’ouvre annonce de nouveaux résultats expérimentaux permettant d’explorer et de contraindre encore plus précisément les modèles cosmologiques - ce qui nécessite des prédictions théoriques robustes. Cette thèse de doctorat présente une étude de l’évolution des neutrinos dans les premières secondes après le Big Bang, plus précisément lorsque la température de l’Univers est de l’ordre du mégaélectron-volt. Cette évolution est obtenue numériquement en résolvant des équations cinétiques dont nous proposons une nouvelle dérivation. Une première application est le calcul du découplage dit ''standard'' afin de calculer le paramètre cosmologique quantifiant la densité d’énergie des espèces relativistes primordiales, Neff, à une précision de quelques dix-millièmes. Cette étude a mis en évidence la possibilité de décrire de manière effective le phénomène d’oscillations de saveur, en tirant profit de la large séparation d’échelles temporelles en jeu. Une telle approximation est ensuite adaptée et validée dans le cas d’asymétries non-nulles entre les neutrinos et les antineutrinos. Enfin, nous étudions semi-analytiquement les conséquences du découplage incomplet des neutrinos sur la BBN, afin de comprendre comment les abondances primordiales en hélium et deutérium sont affectées par cette physique.