Thèse soutenue

Croissance postnatale et devenir neuro-développemental des grands prématurés en Europe

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Auteur / Autrice : Rym El Rafei
Direction : Jennifer Zeitlin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Épidémiologie
Date : Soutenance le 23/05/2022
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Pierre Louis de santé publique : épidémiologie et sciences de l'information biomédicale (Paris ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de Recherche Epidémiologie et Statistique Sorbonne Paris Cité
Jury : Président / Présidente : Agnès Dechartres
Examinateurs / Examinatrices : Géraldine Gascoin-Lachambre
Rapporteurs / Rapporteuses : Alexandre Lapillonne, Maria Quigley

Résumé

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Les nouveau-nés très prématurées (<32 semaines d’aménorrhée (SA)) sont plus à risque que les naissances à terme de développer des troubles du développement neurologique. Ces enfants ont également un risque accru de retard de croissance extra-utérin (RCEU), associé aux troubles du développement. L’objectif principal de ce projet doctoral était d’évaluer l'association entre la croissance postnatale et le développement neurologique à travers une grande cohorte d’enfants nés grands prématurés dans 11 pays Européen en 2011-2012. Cette cohorte EPICE a suivi les enfants à 2 ans d’âge corrigé et à 5 ans. Parmi 6259 enfants grands prématurés survivant à la sortie de l'hôpital, nous avons observé une variation importante de la prévalence du RCEU, testée à l'aide de quatre indicateurs, avec des variations marquées d'un pays à l'autre (de 24 % en Suède à 60 % au Portugal). Nous avons constaté que les indicateurs de vélocité mesurant la vitesse de croissance pendant l’hospitalisation étaient mieux adaptées à notre population pour définir le RCEU que les indicateurs basés sur les percentiles. Notre analyse sur une population de 4197 enfants grands prématurés à 2 ans d'âge corrigé a révélé qu’un RCEU sévère, défini par des indicateurs de vélocité, était associé à un risque accru de troubles du développement mais que chez les garçons. À l'âge de 5 ans, parmi 763 enfants nés extrêmement prématurés (< 28 SA), un RCEU sévère était associée à un déficit de QI de 3 à 5 points chez les garçons et les filles. Nos résultats mettent en évidence un levier possible pour améliorer le devenir neuro-développemental chez les nouveau-nés grands prématurés en optimisant la croissance postnatale.