Thèse soutenue

Commander une force publique sous l’Occupation : la direction de la gendarmerie en France de 1940 à 1944

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Auteur / Autrice : Luc Demarconnay
Direction : Arnaud-Dominique HouteJean-Noël Luc
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire moderne et contemporaine
Date : Soutenance le 23/11/2022
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Histoire moderne et contemporaine (Paris ; 1994-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre d'histoire du XIXe siècle (Paris ; 195.?-....)
Jury : Président / Présidente : Roseline Letteron
Examinateurs / Examinatrices : Richard Lizurey
Rapporteurs / Rapporteuses : Claire Andrieu, Marc Bergère

Résumé

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La direction de la gendarmerie sous l’Occupation constitue un vide historiographique. Le commandement de l’Arme est le grand absent d’une histoire institutionnelle et de la recherche universitaire, en dépit de multiples travaux de recherche sur les gendarmes. Ce sujet est pourtant indispensable pour comprendre comment une institution militaire telle que la gendarmerie française, et les hommes qui la commandent, s’adaptent à une situation de crise inédite. Le commandement supérieur est d’abord une administration centrale. Elle connaît un essor sans précédent durant les années 1940-1944, complétée par une inspection pour la zone occupée, progressivement élargie, à partir de 1942, à la zone sud. Chargés d’élaborer et de mettre en œuvre la stratégie opérationnelle, les hauts responsables de la gendarmerie sont confrontés à la politique de collaboration de l’État français et aux exigences de l’occupant, notamment en matière de répression et de police économique. Ils doivent composer avec ces contraintes pour guider l’action des gendarmes, tout en préservant leur ancrage dans les territoires. Gestionnaire des ressources humaines, le commandement supérieur de la gendarmerie doit également résoudre la difficile équation d’une adaptation de sa politique de ressources humaines aux contingences du moment, et de la nécessité de maintenir l’identité gendarmique. Il développe pour cela un contrôle hiérarchique de tous les instants, avec une attention particulière pour le corps des officiers, et une attention pour le recrutement et la formation des nouvelles recrues.