Thèse soutenue

Grèce rêvée, Grèce vécue : étude des représentations de la Grèce dans la littérature européenne du second vingtième siècle (domaines français, polonais, grec moderne)

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Auteur / Autrice : Madeleine Séguier
Direction : Véronique GélySophie Coavoux
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature comparée
Date : Soutenance le 18/11/2022
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Littératures françaises et comparée (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Centre de recherche en littérature comparée (Paris ; 1981-....)
Université de codirection : Université Jean Moulin (Lyon ; 1973-....)
Jury : Président / Présidente : Anne-Rachel Hermetet
Examinateurs / Examinatrices : Brigitte Gautier, Sarga Moussa
Rapporteur / Rapporteuse : Anne-Rachel Hermetet, Philippe Zard

Résumé

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La Grèce, Grecja ou Hellas désigne à la fois un État – la République hellénique – né de la Révolution grecque et officiellement reconnu par le Protocole de Londres en 1830, un territoire méditerranéen marqué par une culture et une langue grecque, une civilisation de l’Antiquité qui se développe de l’époque archaïque à la conquête romaine, et une patrie intellectuelle où se cristallise une culture européenne ancrée dans l’Antiquité grecque. Ce travail se propose d’étudier les représentations littéraires de cette « Grèce » à la fois concrète et imaginaire, à travers un corpus de récits de voyage et d’essais mais aussi de romans et de poésie. Il s’agit de mettre en valeur les évolutions du rapport à la « Grèce » dans la seconde moitié du XXe siècle, tant en Grèce même qu’en France et en Pologne, de part et d’autre du rideau de fer. L’imaginaire scolaire et livresque de la « Grèce » y est profondément modifié par la rencontre avec le réel que favorise l’émergence du tourisme, mais aussi par la progressive remise en cause du regard occidental sur le monde, ainsi que par la lassitude à l’égard du roman national grec forgé par l’Occident. Moins exclusivement antique, mais encore largement articulée autour des « lieux de mémoire » de la culture européenne ; moins figée et plus marquée par l’expérience concrète d’une culture vivante, mais encore nettement modelée par une vision hiérarchique de la Grèce antique ; recours face aux troubles du XXe siècle, mais modèle mis à distance aussi, la « Grèce » se trouve reconfigurée tant sur le plan littéraire, qu’historique et politique.