Gabriel Hanotaux, un homme d’État, historien et académicien au service de la Nation française (1898-1944)

Gabriel Hanotaux, a statesman, historian, and academician in the service of France (1898-1944)

• Auteur / Autrice : Emmanuelle Haim-Masson
• Direction : Éric Mension-Rigau
• Type : Thèse de doctorat
• Discipline(s) : Histoire moderne et contemporaine
• Date : Soutenance le 29/11/2022
• Etablissement(s) : Sorbonne université
• Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Histoire moderne et contemporaine (Paris ; 1994-....)
• Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre Roland Mousnier (Paris ; 1999-....)
• Jury : Président / Présidente : Stanislas Jeannesson
• Jury : Examinateurs / Examinatrices : Dominique Barjot, Isabelle Dasque, Isabelle Nathan
• Jury : Rapporteurs / Rapporteuses : Yves Bruley, Jérôme Grévy

Mots clés

Mots clés contrôlés

France -- 1870-1940 (3e République)

Hanotaux, Gabriel (1853-1944)

Mots clés libres

Troisième République

Académie française

Première Guerre mondiale

Diplomate

Jeanne d’Arc

Comité France-Amérique

Académie des Sciences d’Outre-Mer

Richelieu

Third Republic

French Academy

First World War

Joan of Arc

Comité France-Amérique

Académie des Sciences d’Outre-mer

Richelieu

Résumé

Gabriel Hanotaux (1853-1944) est une figure oubliée de la Troisième République : ancien ministre des Affaires étrangères (1894-1898), historien de Richelieu et homme de lettres élu à l’Académie française (1897), cet homme d’État n’a eu d’autres soucis que le sort de la France. Déçu de la sphère politique qu’il intégra au Quai d’Orsay durant près de vingt ans (1879-1898), où il subit de plein fouet la critique acerbe d’une opinion publique bouillonnante, il quitta le Gouvernement pour ne plus endosser que des rôles ponctuels officiels – ambassadeur extraordinaire lors de la canonisation de Jeanne d’Arc à Rome (1920), délégué de la France à la Société des Nations (1920-1923) – et décidait de défendre cette France en suivant l’enseignement de Richelieu. Aidé de son large réseau, il fonda le Comité France-Amérique (1909) pour renforcer une amitié outre-Atlantique qu’il jugeait décisive face à la tension croissante des relations internationales, créa localement le Comité de l’Aisne au moment de la Première Guerre mondiale pour soutenir l’effort de guerre à l’arrière, usa de sa plume pour défendre une paix durable, fonda avec un collège de savants l’Académie des Sciences coloniales (1923) pour participer à ce mouvement de la « plus grande France », et contribua, enfin, au rayonnement des lettres, arts et sciences du pays jusqu’à la Seconde Guerre mondiale. Auteur de nombreux ouvrages et articles, dont l’Histoire de la Nation française, Hanotaux a été tant un acteur qu’un observateur de cette société dont il fréquentait intimement les chefs d’État et de Gouvernement de Gambetta au maréchal Pétain en passant par J. Ferry, R. Poincaré, A. Millerand ou encore A. Lebrun.

Gabriel Hanotaux (1853-1944) is a forgotten personality of the Third Republic: former Minister for Foreign Affairs (1894-1898), historian of Richelieu and literary scholar voted membership into the French Academy (1897), this statesman was mainly concerned with the future of France. Disappointed in the political sphere which he joined at the Quai d’Orsay for nearly twenty years (1879-1898) in which he was severely criticized by a seething public opinion, he left the government to assume only intermittent and official functions – official ambassador at the canonization of Joan of Arc in Rome (1920), delegate of France to the League of Nations (1920-1923) – and he decided to defend this France by following Richelieu’s teaching. With the help of his broad network, he founded the Comité France-Amérique (1909) with the aim of strengthening a friendship across the Atlantic that he considered decisive in the face of the growing tension in international relations, he created the local Comité de l’Aisne during the First World War to support the war effort at the back of the front. He used his pen to defend a permanent peace, he founded the Académie des Sciences coloniales (1923) with a college of scholars to participate in this ''greater France'' movement, and finally, he contributed to the influence of the country's letters, arts and sciences until the Second World War. Author of numerous books and articles, including L’Histoire de la Nation française, he was both an actor and an observer of this society, whose heads of state and government he was intimately acquainted with, from Gambetta to Marshal Petain, via J. Ferry, R. Poincare, A. Millerand and A. Lebrun.