Thèse soutenue

La société byzantine dans les procès de la Peira (premier tiers du XIe siècle)

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Auteur / Autrice : Jacques Beauseroy
Direction : Jean-Claude Cheynet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études médiévales
Date : Soutenance le 08/12/2022
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Mondes anciens et médiévaux (Paris ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Orient et Méditerranée (Ivry-sur-Seine, Val de Marne ; 2006-....)
Jury : Président / Présidente : Vincent Puech
Examinateurs / Examinatrices : Béatrice Caseau, Dafni Penna, Cristina Rognoni
Rapporteurs / Rapporteuses : Vincent Puech, James Howard-Johnston

Résumé

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Cette thèse a pour but de présenter la société byzantine du début du XIe siècle à travers les résumés de procès conservés dans la Peira. La Peira est un manuel composé à la fin des années 1030 ou au début des années 1040. Son auteur anonyme a été l’assistant d’un haut fonctionnaire de la capitale, Eustathe Rhômaios. A partir d’une série de ses verdicts et d’études, l’auteur de la Peira a rédigé un ouvrage divisé en 75 titres, ajoutant aux résumés des jugements des citations de lois, extraits majoritairement des Basiliques. La Peira n’a été étudiée que partiellement malgré sa richesse : pour la première fois, ce travail propose une étude générale, réclamée par de nombreux historiens. La société s’y révèle sous des aspects très variés. L’aristocratie civile se présente comme un milieu cultivant la rhétorique et le droit dans un cadre très concurrentiel (chapitre 1). Les noms transmissibles ainsi que les titres et fonctions cités signalent une forte présence de l’élite sociale parmi les justiciables sans exclure les milieux inférieurs (chapitre 2). Les affaires traitées concernent en premier lieu les patrimoines, transmis lors des mariages, très surveillés par les autorités (chapitre 3) et des successions (chapitre 4). Les résumés de procès présentent la valorisation des fortunes (chapitre 5). La Peira évoque la répression des crimes et montre une forte capacité d’adaptation de la justice à chaque situation (chapitre 6). Enfin, le traitement des intérêts de l’État et de l’empereur prouve à la fois la place éminente du souverain dans l’édifice judiciaire et le rôle de la fiscalité dans l’activité des juges (chapitre 7).