Sous le sceau du secret : les coopérations internationales des Chiffres britannique et français, militaires et navals pendant la Première Guerre mondiale
Auteur / Autrice : | Agathe Couderc |
Direction : | Olivier Forcade |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire des relations internationales et de l’Europe |
Date : | Soutenance le 02/12/2022 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Histoire moderne et contemporaine (Paris ; 1994-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Sorbonne-Identités, relations internationales et civilisations de l'Europe (Aubervilliers, Seine-Saint-Denis ; 2002-....) |
Jury : | Président / Présidente : Pascal Griset |
Examinateurs / Examinatrices : Sébastien-Yves Laurent, Peter Jackson | |
Rapporteur / Rapporteuse : Julie d' Andurain, Philippe Nivet |
Résumé
Redécouverte à la fin du XIXe siècle, à la faveur de l’évolution des télécommunications, la cryptologie, ou science des écritures secrètes, connaît un intérêt croissant dans les milieux militaires et navals. Son développement accéléré en temps de guerre se traduit chez les Français et les Britanniques par la création ou l’élargissement de plusieurs services dits « du Chiffre », spécialisés dans la protection des communications nationales et alliées et dans l’attaque des codes ennemis. Une telle évolution illustre l’émergence d’une nouvelle branche du renseignement et de son reflet dans le contre-espionnage pendant la Première Guerre mondiale : le renseignement technique. La comparaison des Chiffres français et britanniques au sein des forces armées établit des temporalités certes différentes dans l’apparition de certaines missions, mais met en lumière les similitudes dans l’instauration de ces services, notamment dans le recrutement d’un personnel soumis au secret. Au sein de l’Entente cordiale, une coopération secrète, interarmes et interalliée, se noue entre les services du Chiffre français et britanniques. Cette alliance comprend autant la construction de codes secrets communs que le partage d’informations issues de l’interception et du décryptement des messages ennemis. Elle permet ainsi de souligner l’importance de la cryptologie pour l’alliance franco-britannique, mais aussi pour leurs autres alliés comme les Américains, dans la lutte contre les Empires centraux. L’ampleur que cette spécialité du renseignement prend dans la conduite de la guerre explique dès lors la forme prise par les Chiffres français et britanniques d’après-guerre.