Négation lexicale vs négation syntaxique en français et en grec moderne
Auteur / Autrice : | Foteini Kazala |
Direction : | Francis Corblin, Rhéa Delveroudi |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Linguistique |
Date : | Soutenance le 04/03/2022 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université en cotutelle avec Ethnikó kai Kapodistriakó panepistī́mio Athīnṓn (Grèce) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Concepts et langages (Paris ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Sens, texte, informatique, histoire (Paris ; 2010-....) |
Jury : | Président / Présidente : Sophie Vassilaki |
Examinateurs / Examinatrices : Jenny Sandra Doetjes | |
Rapporteur / Rapporteuse : Sophie Vassilaki, Siméon Grammenidis |
Mots clés
Résumé
Cette thèse aborde la notion de la négation linguistique au moyen d’une analyse contrastive sur deux systèmes linguistiques, le français et le grec moderne, mis en contact grâce au processus de la traduction. En comparant des corpus traduits, on observe que lors du passage du français au grec, le traducteur opte pour la négation syntaxique, tandis que le texte original propose une phrase affirmative comportant un terme à sémantisme négatif. L’objectif de cette recherche est de mettre en évidence cette tendance, et de proposer une justification de ce contraste entre d’une part la négation syntaxique, fréquemment utilisée dans les textes traduits grecs, et d’autre part la négation lexicale, qui est très souvent le choix du locuteur français pour exprimer la négation. L’hypothèse principale est qu’il y a des raisons morphosyntaxiques (propriétés des lexèmes examinés) mais aussi sémantiques et pragmatiques, tels que le sémantisme des lexèmes français (peu, sans, refuser, interdire, etc.) et grecs (λίγο (ligho) ‘peu’, χωρίς (xhoris) ‘sans’, αρνούμαι (arnume) ‘refuser’, απαγορεύω (apaghorevo) ‘interdire’, etc.) étudiés qui fonctionnent en tant que contraintes pour le traducteur. La méthode de travail adoptée est celle proposée par Guillemin-Flescher (1981), à savoir le travail sur un corpus parallèle traduit. Le phénomène de la négation étant complexe en soi est traité dans un cadre théorique varié. La démarche suivie s’appuie sur les approches suivantes : la théorie des échelles argumentatives d’Anscombre et Ducrot (1978), celle des maximes conversationnelles de Grice (1979) et la théorie du domaine notionnel de Culioli (1990). Notre corpus d’étude est constitué de textes littéraires (romans), de la presse écrite française traduite en grec (journaux), de textes officiels du Parlement européen figurant en ligne dans les deux langues et d’un corpus parallèle français-grec (SOURCe).