Thèse soutenue

La correction de la langue dans la Rome classique, entre grammaire et rhétorique (Ier siècle a.C - Ier siècle p.C)

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Auteur / Autrice : Pauline Belin
Direction : Charles Guérin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études latines
Date : Soutenance le 11/02/2022
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Mondes anciens et médiévaux (Paris ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Édition, Interprétation, Traduction des Textes Anciens (Paris, France)
Jury : Président / Présidente : Alessandro Garcea
Examinateurs / Examinatrices : Marie Ledentu, Marie-Pierre Noël
Rapporteurs / Rapporteuses : Sophie Aubert-Baillot, Jean-François Thomas

Résumé

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La présente étude prend le parti de considérer la langue latine en tant que langue vivante : ce travail a pour objet d’expliquer la manière dont la norme linguistique latine se définit, du premier siècle avant notre ère au premier siècle de notre ère. Plus que d’expliquer les évolutions lexicales, phonétiques et grammaticales que connaît toute langue vivante, il s’agit de retracer les débats que la norme linguistique a pu susciter dans la Rome classique, et la manière dont l’idée même de norme linguistique naît. À travers les œuvres de Varron, Cicéron et Quintilien, nous chercherons d’abord à expliciter les critères de correction linguistique qui apparaissent à la fin de la République, et à étudier l’évolution même de ces critères. Puis, d’un point de vue plus général, nous examinons la manière dont la langue latine, désormais vue comme un tout unifié, est conçue et enseignée.Tout au long de ce travail il s’agira de mettre en évidence l’idéologie, les mentalités qui sous-tendent la pensée linguistique et les conceptions politiques, sociales et éthiques dans lesquelles la norme linguistique en construction trouve sa source, dans l’optique de retrouver, derrière la langue latine que nous envisageons aujourd’hui comme un tout, la société complexe des Romains de l’époque classique, et de reconstituer ainsi le lien entre le latin et ses locuteurs, prouvant ainsi que les réflexions sur la langue s’inscrivent dans une problématique générale de mémoire culturelle.