Thèse soutenue

Désapprendre pour apprendre ? : la place de la controverse constructive dans le développement d’une fonction interne de formation en situation de travail

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Elisa Roblot
Direction : Pascal GlémainJennifer Urasadettan
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Économie et Société
Date : Soutenance le 02/09/2022
Etablissement(s) : Rennes 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sociétés, temps, territoires (Angers)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Espaces et Sociétés / ESO
Jury : Président / Présidente : Philippe Eynaud
Examinateurs / Examinatrices : Christophe Maurel, Patrick Valéau
Rapporteur / Rapporteuse : Nathalie Raulet-Croset, Isabelle Vandangeon-Derumez

Résumé

FR  |  
EN

Ce travail de recherche réalisé dans le cadre d’une CIFRE questionne les effets d’une stratégie réticulaire de professionnalisation sur des entreprises sociales françaises. Comment la diffusion d’une formation standardisée auprès de professionnels peut-elle provoquer l’apprentissage organisationnel de pratiques de formation en situation de travail, et l’ élimination de routines jugées non professionnelles ? Pour le comprendre, nous explorons la foisonnante littérature de l’apprentissage organisationnel, que nous confrontons à celle du désapprentissage. Cette dernière avance que pour apprendre, un désapprentissage préalable, entendu comme l’élimination de savoirs ou routines, serait nécessaire, sans pourtant en expliquer les étapes et les possibles obstacles. L’adoption d’une perspective socioconstructiviste, jusqu’ici peu explorée, nous permet de rappeler qu’en contexte collectif, l’apprentissage passe par la résolution constructive de conflits socio-cognitifs, que génère notamment la controverse constructive. En transposant ces travaux, principalement réalisés en laboratoire auprès d’ enfants, au contexte professionnel d’adultes expérimentés, nous interrogeons la place de la controverse constructive dans l’évolution de leurs habitudes de travail. Pour le découvrir, une étude de cas multiple réalisée auprès de onze structures d’insertion par l’activité économique est réalisée. L’ analyse nous conduit à proposer une approche nouvelle des processus d’apprentissage et de désapprentissage organisationnels, comme deux processus enchevêtrés et interdépendants, dans lesquels le contexte managérial et le niveau collectif apparaissent centraux.