Queeriser l’enquête : l’enquêtrice, une figure sémiotique intergénérique et intermédiale
Auteur / Autrice : | Laurence Perron |
Direction : | Joanne Lalonde, Emmanuel Bouju |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littératures comparées |
Date : | Soutenance le 08/06/2022 |
Etablissement(s) : | Rennes 2 en cotutelle avec Université du Québec |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Arts, Lettres, Langues (Rennes) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d'Etudes des Langues et Littératures Anciennes et Modernes / CELLAM |
Jury : | Président / Présidente : Bertrand Gervais |
Examinateurs / Examinatrices : Sylvie Bauer | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Tiphaine Samoyault, Mathilde Barraband |
Mots clés
Résumé
Dans cette thèse de doctorat, j’étudie les manifestations de la figure de l’enquêtrice au sein de récits de la fin du XXe siècle et du XXIe siècle rédigés par des femmes à propos d’autres femmes. Si l’enquête a fait l’objet d’un important nombre d’études contemporaines (Laurent Demanze, Aline Caillet, Marie-Jeanne Zenetti, Ivan Jablonka, Dominique Kalifa, etc.), celles-ci sont majoritairement axées sur la rencontre interdisciplinaire entre les arts littéraires et les sciences humaines et sociales. Je choisis pour ma part d’analyser cette résurgence de l’enquête dans sa dimension intergénérique : l’enquête se situerait à l’intersection du roman policier et de la fiction biographique, et mobiliserait ces catégories sans s’y inscrire cependant de manière nette ou tranchée.Pour reprendre le titre de la nouvelle fondatrice de Poe, je considère cette association entre horizons biographique et policier comme la « lettre volée » de l’enquête : son existence est rendue manifeste par un ensemble d’allusions dans le champ théorique mais, pourtant, elle reste non étudiée par les analyses qui s’intéressent à l’un ou l’autre de ces deux genres littéraires.