Thèse soutenue

Mesurer la qualité du patrimoine culturel : conséquences pour la littérature sur le liste du Patrimoine Mondiale de l'Unesco

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Auteur / Autrice : Martina Dattilo
Direction : Yvon RocaboyFabio Padovano
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de gestion
Date : Soutenance le 13/12/2022
Etablissement(s) : Rennes 1
Ecole(s) doctorale(s) : Sciences économiques et sciences de gestion
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherche en économie et management (Rennes ; Caen ; 2004-....)
Jury : Président / Présidente : David Masclet
Examinateurs / Examinatrices : Yvon Rocaboy, Fabio Padovano, David Masclet, Enrico Bertacchini, François Moreau, Marianne Lumeau
Rapporteur / Rapporteuse : Enrico Bertacchini, François Moreau

Mots clés

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Résumé

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Cette thèse contribue à la littérature en fournissant un aperçu de la manière dont la qualité du patrimoine culturel peut être évaluée. En effet, nous considérons comme indicateur de qualité le nombre de critères de Valeur Universelle Exceptionnelle (VUE) qu’un site inscrit à la Liste du Patrimoine Mondial (LPM) de l’UNESCO remplit au moment de son inscription à la LPM. Grâce à cet indicateur, nous examinons de manière critique certains points de vue établis dans la littérature concernant la LPM de l’UNESCO. Par exemple, nous montrons que l’augmentation du nombre de sites inscrits sur la LPM réduit la qualité marginale des sites nouvellement inscrits (chapitre 1). En exploitant un ensemble de données original, nous testons la robustesse de cet indicateur et nous montrons qu’il est corrélé avec d’autres mesures possibles de la qualité (chapitre 2). Ainsi, l’indicateur que nous proposons s’avère être proche de la qualité des sites, telle qu’exprimée dans les guides de voyage Baedeker, source faisant autorité au début du XXème siècle. En outre, cette thèse clarifie le rôle des experts dans l’établissement de ces normes et suggère comment ces mesures pourraient être utilisées pour l’évaluation des politiques (chapitre 3). Ainsi, cet indicateur nous permet d’évaluer le rôle des experts de l’UNESCO dans la définition et l’application des critères d’inscription. En contrôlant la qualité de cette manière, on constate que les experts de l’UNESCO sont impartiaux et qu’ils attribuent le même nombre de critères au patrimoine indigène et colonial, ce qui exclut les craintes d’un parti pris culturel pro-européen dans la sélection des sites du patrimoine mondial.