Liberté et sécurité : une relation vertueuse au-delà de la raison économique
Auteur / Autrice : | Dalia Galeotti |
Direction : | Saverio Ansaldi, Andrea Borghini |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance le 13/12/2022 |
Etablissement(s) : | Reims en cotutelle avec Università degli studi (Pise, Italie) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences humaines et sociales (Reims ; 2012-) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre interdisciplinaire de recherche sur les langues et la pensée (Reims, Marne) |
Jury : | Président / Présidente : Vincenzo Scalia |
Examinateurs / Examinatrices : Saverio Ansaldi, Andrea Borghini, Ninon Grangé |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Malgré le nom, l’État libéral opère via des dispositifs sécuritaires. On a observé que la théorie politique a établi cette aporie en réduisant l’espace sémantique des mots liberté et sécurité. Toutefois, la liberté de se réaliser et la sécurité sociale augmentent lorsque le welfare redistribue les richesses, car de cette façon le coût du risque existentiel est partagé socialement. Dans les sociétés néolibérales, par contre, le risque a été individualisé, en l’attribuant à une faute individuelle. Cette idée remonte au début du capitalisme, quand la pauvreté a été considéré comme le résultat d'un vice moral, en cachant la responsabilité du marché dans la production des inégalités. En ayant déréglementé l'économie et réduit la redistribution des ressources sociales, la politique néolibérale contraigne la liberté et la sécurité civile et sociale de tous, à partir des plus fragiles. Alors, la sécurité est réduite à la seule défense de l'ordre public par des politiques punitives, suite à l’augmentation des sentiments de peur suscités par la croissance des inégalités. En étant un élément indispensable du néolibéralisme, l’inégalité est produite par une gouvernementalité qui ne vise pas à défendre la liberté des individus, mais plutôt à stimuler leur compétitivité et leur concurrence. Par contre, alléger les politiques sécuritaires et agir sur les inégalités et sur les causes qui alimentent la déviance augmenterait les niveaux de liberté et de sécurité, alors qu'il est observé qu'habiter des sociétés plus égalitaires rends les gens plus coopératifs et solidaires, en améliorant même la santé e la réussite scolaire à tous les niveaux de la hiérarchie socio-économique.