Le côté obscur de la ville : analyse de la production des espaces nocturnes dans les villes intermédiaires
Auteur / Autrice : | Magali de Raphélis-Soissan |
Direction : | François Mancebo, Sandra Mallet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Géographie et aménagement de l'espace |
Date : | Soutenance le 04/02/2022 |
Etablissement(s) : | Reims |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences humaines et sociales (Reims ; 2012-) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherche Droit et territoire (Reims, Marne ; 1975-....) |
Jury : | Président / Présidente : René-Paul Desse |
Examinateurs / Examinatrices : François Mancebo, Sandra Mallet, Lise Bourdeau-Lepage, Luc Gwiazdzinski, Laurent Lesnard, Antoine Fleury | |
Rapporteur / Rapporteuse : Lise Bourdeau-Lepage, Luc Gwiazdzinski |
Mots clés
Résumé
Depuis la seconde moitié du XXème siècle, les espaces nocturnes sont reconfigurés par une extension progressive des rythmes de vie sur le temps de la nuit et plus récemment par l’émergence de quartiers spécialisés dans les activités nocturnes festives dans de nombreux centres-villes. Alors que la plupart des recherches menées jusqu’à présent ont porté sur des métropoles, cette thèse propose d’étudier ces transformations récentes dans les villes intermédiaires, en accordant une attention particulière aux acteurs ayant initié et bénéficié de ces changements.Au moyen d’une exploitation fine des résultats de trois éditions de l’enquête Emploi du temps (1986, 1999 et 2010), cette thèse confirme et quantifie la hausse des activités nocturnes au cours des quarante dernières années tout en soulignant l’inégale participation des différents groupes sociaux à ces activités. En conjuguant ces exploitations à l’analyse qualitative croisée de deux villes intermédiaires – Reims et Dijon –, cette thèse met en évidence une transformation des rapports de force et d’alliance entre les acteurs participant à la production des espaces nocturnes. En particulier, les collectivités locales se sont progressivement imposées parmi les offreurs et régulateurs d’activités nocturnes, alors que leur rôle était encore marginal au début des années 2000, et ont dans le même temps renforcé le rôle joué par les gérants d’établissements privés, les étudiants et les diplômés du supérieur. En favorisant l’appropriation des espaces nocturnes par certains groupes, il apparaît que les nouvelles politiques de développement de la vie nocturne festive participent à entretenir les rapports sociaux de domination.