« Vivre avec » ? : émergence et défis des pratiques intégrées pour faire face aux risques et aux crises localement. Une enquête dans les scènes locales des risques des agglomérations de Nantes et du Havre
Auteur / Autrice : | Cassandre Rey-Thibault |
Direction : | Valérie November |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Géographie |
Date : | Soutenance le 26/09/2022 |
Etablissement(s) : | Paris Est |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Ville, Transports et Territoires (Champs-sur-Marne, Seine-et-Marne ; 2010-2015) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire Techniques, Territoires et Sociétés (Noisy-le-Grand, Seine-Saint-Denis) - Laboratoire Techniques, Territoires et Sociétés (Noisy-le-Grand, Seine-Saint-Denis) |
Jury : | Président / Présidente : Gilles Jeannot |
Examinateurs / Examinatrices : Valérie November, Mathilde Gralepois, Olivier Borraz, Magali Reghezza-Zitt, Andrew Lakoff | |
Rapporteur / Rapporteuse : Mathilde Gralepois, Olivier Borraz |
Mots clés
Résumé
La thèse porte sur les pratiques d’intégration des politiques de prévention des risques et celles de gestion de crise dans les territoires locaux. Alors que les représentations cycliques promues par la prévention des catastrophes invitent à penser la cohérence de toutes les actions pour en diminuer les effets, l’action publique pour « faire face » aux risques et aux crises reste extrêmement fragmentée en France. Les réglementations, les outils et les acteurs chargés de prévenir les risques cohabitent avec ceux qui préparent la survenue de crises. En suivant l’activité des principaux acteurs locaux qui s’emparent de ces sujets à l’échelle d’agglomérations (agents des intercommunalités et de services déconcentrés de l’Etat), l’analyse met en évidence l’existence d’espaces de pratiques communes, dont elle décrit l’émergence et les effets. L’intégration est étudiée d’abord à partir d’une sociologie politique des administrations et des organisations locales. Celles-ci envisagent et pratiquent l’intégration selon des modalités très différentes : via l’institutionnalisation des collaborations entre services d’une part, et au travers de l’approfondissement d’une approche intégrée s’appuyant sur une définition endo-urbaine des risques (Gralepois 2008), d’autre part. L’intégration est ensuite lue au travers des articulations d’instruments d’action publique et d’autres dispositifs socio-techniques locaux. Ces articulations négociées entre acteurs locaux transforment in fine la façon dont les risques et les crises sont intégrés aux systèmes urbains. Cette thèse met les agents territoriaux et leurs actions au cœur de l’analyse. Mais en explorant les espaces communs aux pratiques de prévention des risques et de gestion de crise, ce sont aussi les continuités et les porosités entre les notions de risques et de crise que la thèse se propose de mettre en lumière.