Thèse soutenue

Hablamos el mismo idioma pero… La variation de l'espagnol comme objet de discours de vidéastes latino-américain.e.s en contexte globalisé

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Auteur / Autrice : Nadège Juan
Direction : Mercè Pujol BerchéYvette Bürki
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Etudes ibériques et latino-américaines
Date : Soutenance le 02/12/2022
Etablissement(s) : Perpignan
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale INTER-MED (Perpignan ; 2011-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de Recherche sur les Sociétés et Environnements en Méditerranées (Perpignan)
Jury : Président / Présidente : Maitane Ostolaza Esnal
Examinateurs / Examinatrices : Katja Ploog, Christian Lagarde
Rapporteur / Rapporteuse : Carmen Alén Garabato, José Antonio Vicente Lozano

Résumé

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Les discours et pratiques des locuteur.rice.s à propos des langues et du langage sont en pleine évolution dans notre contexte globalisé, caractérisé par l’intensification des flux et l’essor des réseaux sociaux numériques. Des questions comme celle de la variation de l’espagnol sont à présent abordées et discutées par toutes et par tous dans des espaces numériques en ligne, et notamment par les participant.e.s à cette étude. Issu.e.s de divers pays d’Amérique latine, iels ont vécu durant plusieurs mois en Espagne, et ont réalisé des vlogues sur la plateforme YouTube, dans lesquels iels décrivent les différences entre leur espagnol et l’espagnol péninsulaire local. Cette thèse de sociolinguistique pose un regard critique sur les discours de ces vidéastes mobiles dans un monde globalisé. Elle montre en quoi leurs pratiques de mobilité, associées à des pratiques discursives et interactionnelles notamment sur YouTube, renouvellent les discours épilinguistiques à propos des variétés de l’espagnol. Une ethnographie en ligne de près de trois ans, qui a débouché sur des entretiens, a permis d’étudier la question en profondeur. S’appuyant sur une analyse discursive, interactionnelle et multimodale des vlogues et des entretiens, cette étude souligne la singularité des discours épilinguistiques de ces vidéastes. Elle révèle qu’ils décrivent un espagnol oral, du quotidien, présenté uniquement comme un outil de communication. Elle montre également que leurs discours sont imprégnés à la fois par le poids de forces locales, qui nuancent les discours homogénéisants de l’État-nation, et par celui des forces globales, qui promeuvent de nouvelles normes linguistiques et langagières en contexte international.