Thèse soutenue

Emission rythmique des cercaires de Schistosoma mansoni : du phénotype au(x) gène(s)

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Auteur / Autrice : Chrystelle Lasica
Direction : Hélène Moné
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie
Date : Soutenance le 21/09/2022
Etablissement(s) : Perpignan
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Énergie environnement (Perpignan ; 1999-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire Interactions Hôtes-Pathogènes-Environnements (Perpignan)
Jury : Président / Présidente : François-Yves Bouget
Examinateurs / Examinatrices : Cristian Chaparro, M. J. C. Timothy Anderson, Thierry Lagrange, Christoph Grunau
Rapporteurs / Rapporteuses : Sylvie Hurtrez-Boussès, Nolwenn Dheilly

Résumé

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Schistosoma mansoni est un parasite responsable de la bilharziose. Cette maladie tropicale négligée sévit aussi en Corse depuis 2013. Le cycle de vie du parasite est divisé entre un hôte mammifère où il fait sa reproduction sexuée et un hôte mollusque d'eau douce où il fait une multiplication clonale. La forme du parasite qui infeste le mammifère est la cercaire. L'émission de ces cercaires suit un rythme de 24h dont le pic est calqué sur le pic d'activité aquatique de l'hôte mammifère. Afin de mieux comprendre la transmission des schistosomes vers l'hôte mammifère, les travaux de cette thèse s'intéressent au rythme d'émission des cercaires des chronotypes diurne et nocturne de Schistosoma mansoni. Cette étude est transversale en étudiant le phénomène de rythme des cercaires du phénotype (chronobiologie, histologie) jusqu'aux gènes impliqués (génétique, épigénétique et transcriptomique). Les approches de chronobiologie ont révélé que le rythme d'émission des cercaires s'adapte à l'inversion de photopériode et disparaît en l'absence d'alternance jour/nuit (lumière ou obscurité continue) sans pour autant statuer sur la nature endogène ou exogène de ce rythme. L'approche histologique a dévoilé que, en absence d'alternance jour/nuit, il y a une accumulation de cercaires matures en attente à l'intérieur des sporocystes et un arrêt de la cercariogenèse mettant ainsi en lumière le sporocyste comme autre acteur dans le phénotype du rythme d'émission des cercaires. Au niveau moléculaire, l'association des approches génétique (linkage mapping), épigénétique (ChIPmentation) et transcriptomique (RNA-seq) a montré qu'aucun gène canonique de l'horloge (clock) n'est impliqué. Toutefois les trois approches ont identifié des gènes impliqués dans le mécanisme de phototransduction, avec la rhodopsine comme photorécepteur.