Thèse soutenue

Utilisation des nids de lamproie marine (Petromyzon marinus L. 1758) pour une meilleure compréhension de l'écologie, du comportement et des interactions écosystémiques de l'espèce durant sa phase de reproduction

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Auteur / Autrice : Marius Dhamelincourt
Direction : Cedric TentelierArturo Elosegi
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Physio biologie
Date : Soutenance le 15/12/2022
Etablissement(s) : Pau en cotutelle avec Universidad del País Vasco
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale sciences exactes et leurs applications (Pau, Pyrénées Atlantiques ; 1995-)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : ECOBIOP - Ecologie Comportementale et Biologie des Populations de Poissons - Ecologie Comportementale et Biologie des Populations de Poissons
Jury : Président / Présidente : Simon Blanchet
Examinateurs / Examinatrices : Simon Blanchet, Carmen Rosa Bessa Gomes, Claire Doutrelant, Nicolas Poulet
Rapporteurs / Rapporteuses : Simon Blanchet, Carmen Rosa Bessa Gomes

Résumé

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Ma thèse s'inscrit dans le prolongement d'une étude préliminaire financée par le pôle OFB/INRA/UPPA/AgroCampusOuest réalisée au printemps 2019. Cette première étude peut être considérée comme un test dans le sens où l'objectif était de récolter un maximum d'informations et d'idées sur la saison de reproduction de la lamproie marine. Ainsi, chaque jour durant la saison de reproduction, l'ensemble des nids observés ont été recensés et mesurés (diamètres latéral, longitudinal, vitesse de courant en amont et dans le creux…) et les individus observés ont été sexés, mesurés et pesés. L'idée de départ – lier les caractéristiques des individus à celles des nids – s'est avérée difficile à mettre en œuvre via le protocole réalisé. Une observation ponctuelle des individus présents et de leur comportement sur chaque nid pendant 30 minutes par jour ne permet pas de connaître l'historique complet du nid considéré, en particulier les individus l'ayant fréquenté (d'autres individus ont été aperçus fréquentant le nid les jours suivants). De même, le protocole de Capture-Marquage-Recapture mis en œuvre, s'il permet d'obtenir une estimation de la population en place, n'est en revanche pas adapté pour connaître précisément le nombre de nids fréquentés par individu. En résumé, la vision finale d'une saison de reproduction via la méthode employée reste incomplète. Cette approche exploratoire, par la vision concrète apportée et la mise en évidence des contraintes inhérentes à ce type de suivi de terrain, a cependant permis de donner des pistes de réflexion sur de futurs protocoles à la fois plus informatifs et plus facile à mettre en œuvre in situ. En ce qui concerne les caractéristiques des nids et des individus, l'objectif n'est plus d'avoir une vision parcellaire de l'ensemble des entités mais une vision complète de quelques nids et de quelques individus. Un comptage brut des nids et des individus est néanmoins conservé. Divers comportements observés sur les nids ont également montré la nécessité de mieux connaître l'activité sur un nid durant l'ensemble de sa durée d'utilisation (du début de la construction jusqu'au départ des jeunes stades). A titre d'exemple, il a ainsi été remarqué que certains mâles se toléraient alors que d'autres éjectent systématiquement tout autre individu de même sexe de la zone, voire du sexe opposé (observé sur une vidéo). La grande diversité de dimensions des nids et ce pour l'ensemble des variables considérées peut conduire à vouloir déterminer les caractéristiques optimales pour la survie des juvéniles. Enfin, la fréquentation des nids par d'autres espèces, comme le vairon (Phoxinus phoxinus) ou le barbeau commun (Barbus barbus) indique potentiellement un autre rôle que la seule reproduction des lamproies marines.