Rse : performance sociale et motivations
Auteur / Autrice : | Camille Contreras |
Direction : | Carole Haritchabalet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance le 09/12/2022 |
Etablissement(s) : | Pau |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale sciences sociales et humanités (Pau, Pyrénées Atlantiques) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Transitions Energétiques et Environnementales |
Mots clés
Résumé
La Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE) est définie par la Commission européenne (2011) comme « la responsabilité des entreprises vis-à-vis des effets qu’elles exercent sur la société ». Elle s’inscrit dans des démarches initiées de manière volontaire par ces dernières (portées par des considérations morales ou l’ambition d’améliorer leurs performances financières) mais peut également concerner des engagements plus contraints, en réponse à des pressions externes (légales ou émanant de leurs parties prenantes). L'identification et la compréhension des mécanismes initiant les investissements dans la RSE représentent des enjeux clés pour être en mesure de promouvoir et de développer les comportements responsables. Cette thèse, qui s’intègre dans le projet RESET (Responsabilité Environnementale et Sociale des Entreprises du Territoire néo-aquitain) financé par la Région Nouvelle-Aquitaine, propose d’étudier les déterminants de la RSE. Sa première partie s’attache à appréhender et évaluer l’impact des motivations des entreprises sur l’intensité de leur implication dans des pratiques socialement responsables, à partir de données collectées auprès d’entreprises de Nouvelle-Aquitaine. Un premier chapitre se concentre sur la mesure de la performance sociale des entreprises et présente les difficultés méthodologiques induites par la construction d’un indicateur multidimensionnel. Un second chapitre se consacre à étudier l’influence des différentes motivations à pratiquer la RSE sur l’indicateur de performance extra-financière que nous avons construit. Les résultats indiquent que les comportements altruistes, mus par considérations morales et qui conduisent les entreprises à sacrifier des profits dans l’intérêt de la société, sont ceux qui correspondent au niveau d’implication dans la RSE le plus élevé. La seconde partie de cette thèse questionne la cohérence des actions des entreprises en étudiant plus spécifiquement la compensation des actions irresponsables. Un premier chapitre examine la relation entre le niveau d’informations relatives aux pratiques environnementales, sociales et de gouvernance communiquées sur le site internet d’entreprises de Nouvelle-Aquitaine et les contentieux dont elles ont fait l’objet. Les résultats indiquent que les entreprises ayant été à l’origine d’actions irresponsables ont des niveaux de communication plus élevés. Pour compléter cette analyse, un dernier chapitre s’interroge sur la temporalité entre les bonnes et les mauvaises nouvelles des entreprises. L’objectif est de déterminer si les entreprises s’engagent dans la RSE pour compenser de mauvaises actions passées, à travers un mécanisme de réparation ou de manière à atténuer les conséquences d’une irresponsabilité future, via un mécanisme de prévention. Les résultats indiquent que les deux mécanismes peuvent exister de manière simultanée. Les conclusions de cette recherche doctorale ont vocation à alimenter des recommandations qui pourraient permettre d’encourager les comportements socialement responsables sur le territoire de Nouvelle-Aquitaine notamment.