Organisations dans la transition vers la soutenabilité environnementale : une analyse de trois chemins possibles
Auteur / Autrice : | Aurore Darmandieu |
Direction : | Antoine Renucci, Concepción Garcés Ayerbe |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de gestion |
Date : | Soutenance le 25/11/2022 |
Etablissement(s) : | Pau en cotutelle avec Universidad de Zaragoza (Espagne) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale sciences sociales et humanités (Pau, Pyrénées Atlantiques) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire de Recherche en Management (Pau) |
Mots clés
Résumé
Pour combattre le changement climatique et faciliter la transition vers la soutenabilité environnementale, les organisations publiques comme privées doivent changer leurs pratiques et activer les comportements pro-environnementaux de leurs parties prenantes, par exemple de leurs employés. L’objectif général de cette thèse doctorale est d’étudier divers chemins possibles pour que les organisations privées et publiques intègrent la soutenabilité environnementale dans leurs politiques et dans leurs pratiques et d’explorer certaines implications de cette intégration. Nous analysons trois chemins possibles vers la soutenabilité environnementale pour les organisations.Le premier chemin passe par les pratiques circulaires, la décision de mettre en œuvre des éco-innovations pour alimenter une amélioration continue en circularité et le rôle d’une main d’œuvre verte dans la construction d’un avantage coût-efficacité pour les petites et moyennes entreprises européennes. Nous trouvons que les entreprises mettant en place des pratiques circulaires réduisent leurs coûts par rapport aux autres entreprises. Les entreprises qui investissent en continu dans les éco-innovations pour améliorer leurs pratiques circulaires réduisent encore plus leurs coûts. Enfin, les entreprises qui ont une plus grande proportion de main d’œuvre verte sont aussi plus efficientes, mais cet avantage est limité et augmenter cette main d’œuvre ne permet pas de réduire encore plus les coûts. Globalement, nos résultats indiquent que les petites et moyennes entreprises peuvent aussi bénéficier d’une proactivité en circularité. Le deuxième chemin analysé dans cette thèse doctorale passe par l’activation de comportements verts des salariés au sein d’une grande organisation privée. Dans cette étude, nous trouvons que construire un climat psychologique vert, en d’autres termes véhiculer des normes sociales pro-environnementales aux salariés, n’est pas suffisant pour activer le comportement vert des salariés. Plus précisément, nous avons analysé les comportements de citoyenneté organisationnelle pour l’environnement puisque ces derniers contribuent au fonctionnement organisationnel et à la préservation de l’environnement naturel. Afin d’activer ces comportements, les organisations doivent alimenter les relations d’échange social avec leurs salariés et activer l’identification organisationnelle de ces derniers. Le troisième chemin que nous explorons est l’activation du comportement de tri des déchets des individus à leur domicile par une organisation publique. Les résultats environnementaux de l’organisation publique incluent les impacts positifs ou négatifs des comportements individuels dans un contexte où les organisations publiques ont moins de contrôle sur ce qui se passe dans les domiciles particuliers que les entreprises n’en ont sur les espaces de travail. Par ailleurs, il n’y a en général pas de relations interpersonnelles entre les membres de l’organisation publique et les individus pour faciliter l’émergence de comportement pro-environnemental dans la sphère privée. Dans ce contexte, une stratégie possible est l’activation de la motivation morale qui pousse à agir pour l’environnement. Nous trouvons que ce type de motivation permet de surmonter de fortes barrières au comportement de tri des déchets. Lorsque ces barrières sont faibles, agir sur des facteurs structurels du programme de recyclage peut renforcer la commodité et suffire à activer le comportement.