Macroéconomie écologique pour une planète partagée : vers une écologie politique globale de l'argent, de la finance et de la production
Auteur / Autrice : | Jeffrey Althouse |
Direction : | Marc Lavoie, Cédric Durand |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance le 22/06/2022 |
Etablissement(s) : | Paris 13 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Érasme (Villetaneuse, Seine-Saint-Denis) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d'écononomie de Paris Nord |
Jury : | Président / Présidente : Franck-Dominique Vivien |
Examinateurs / Examinatrices : Franck-Dominique Vivien, Jean-François Ponsot, Ali Douai, Hélène Tordjman | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Julia Karen Steinberger, Jean-François Ponsot |
Mots clés
Résumé
Cette thèse s'appuie sur le domaine émergent de la « macroéconomie écologique » pour étudier la manière dont les modèles dominants de développement sont la source d'inégalités mondiales et de dégradation de l'environnement tout autant qu'ils en résultent. Le chapitre 2 propose une revue de la littérature sur la macroéconomie écologique, et répertorie cinq thématiques à travers lesquelles elle contribue à la compréhension des dynamiques économie-environnement. Le chapitre 3 procède ensuite à une évaluation critique du cadre de la macroéconomie écologique, fondée sur l'idée qu'une analyse rigoureuse des défis environnementaux requiert d'appréhender la nature comme intrinsèquement politique et organisée par des conflits sociaux. Cette approche est mise en pratique dans le chapitre 4, qui utilise un modèle « Centre-Périphérie » (croissance contrainte par la balance des paiements) pour étudier la manière dont les inégalités environnementales mondiales peuvent être renforcées par la transition vers une économie « verte ». En particulier, l'augmentation de l'efficacité énergétique et environnementale au « Centre » (pays à revenu élevé) dépend de la délocalisation des activités à forte intensité de carbone dans la Périphérie (pays à revenu faible). Le chapitre 5 élargit l'analyse en abordant la thématique de la financiarisation via le cadre théorique de cette thèse. La financiarisation peut alors être comprise comme une dynamique mondiale de (ré)organisation environnementale, soutenant l'accumulation dans le Centre au détriment de la stabilité sociale et environnementale dans la Périphérie. Cette dynamique est permise par la subordination des pays de la Périphérie dans l'organisation des relations monétaires, productives et environnementales mondiales. Le chapitre 6 résume et conclut. Les éléments présentés tout au long de la thèse signalent que pour être en mesure de relever les défis actuels, la macroéconomie écologique se doit de développer une vision politique de la nature.