Macroéconomie de la décroissance : conditions, choix, implications
Auteur / Autrice : | Antoine Monserand |
Direction : | Marc Lavoie, Christophe Goupil |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences economiques |
Date : | Soutenance le 08/06/2022 |
Etablissement(s) : | Paris 13 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Érasme (Villetaneuse, Seine-Saint-Denis) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d'écononomie de Paris Nord (Villetaneuse) |
Jury : | Président / Présidente : Florence Jany-Catrice |
Examinateurs / Examinatrices : Christophe Goupil, Robert Guttmann, Hélène Tordjman | |
Rapporteur / Rapporteuse : Éric Berr |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Cette thèse aborde un paradigme écologique et social, la décroissance, sous l'angle de la macroéconomie. La diminution de la production et de la consommation qu'une transition de décroissance représente nécessite d'anticiper et d'analyser ses potentielles conséquences macroéconomiques, afin d'en prévenir les effets délétères. Pour cela, la thèse mobilise la théorie économique post-keynésienne et propose des modèles macroéconomiques adaptés aux questions soulevées dans chaque chapitre. Les modèles qu'elle propose sont utilisés à la fois à des fins de vérification de la cohérence macroéconomique des raisonnements avancés, de comparaisons analytiques et de simulation numérique de différents scénarios de transition. Différentes politiques économiques sont envisagées, notamment sur le plan fiscal ainsi qu'au niveau du temps de travail. Le premier chapitre se penche sur les questions de stabilité macroéconomique, de taux de profit, et de modifications dans la répartition des revenus. Le second chapitre montre comment investissements écologiques et changements dans les modes de vie et de consommation peuvent être complémentaires, et analyse les conséquences macroéconomiques de ces transformations. Le troisième chapitre se penche sur le phénomène d'obsolescence accélérée et établit un lien entre celui-ci et les inégalités interpersonnelles entre travailleurs et capitalistes. Enfin, le quatrième chapitre examine la possibilité de garantir le financement d'un système de retraites par répartition dans une économie en décroissance. Le raisonnement est ensuite étendu au financement de la protection sociale en général ainsi qu'au financement des services publics. Cette thèse démontre qu'une transition de décroissance peut produire des effets bénéfiques sur le plan environnemental tout en préservant et améliorant les conditions socio-économiques et la qualité de vie. Ces résultats vont à l'encontre des assertions des opposants à la décroissance, selon lesquelles la décroissance ne peut que produire des cataclysmes économiques et sociaux