Thèse soutenue

Caractérisation de l’activité antivirale d’une nouvelle famille de petites molécules à large spectre antiviral inhibitrices des cyclophilines sur le virus respiratoire syncytial humain et repositionnement de médicaments dans le cadre de la pandémie du SARS-CoV-2

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Auteur / Autrice : François Berry
Direction : Jean-Michel PawlotskySlim Fourati
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie cellulaire et moléculaire
Date : Soutenance le 21/01/2022
Etablissement(s) : Paris 12
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Sciences de la Vie et de la Santé (Créteil ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut Mondor de Recherche Biomédicale (Créteil)
Jury : Président / Présidente : Sylvie Van der Werf
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Michel Pawlotsky, Slim Fourati, Marie-Anne Rameix-Welti, Constance Delaugerre, Nicolas de Prost
Rapporteurs / Rapporteuses : Marie-Anne Rameix-Welti, Constance Delaugerre

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Le virus respiratoire syncytial humain (hVRS) est un agent majeur, ubiquitaire, des infections virales respiratoires. Le hVRS est responsable de la bronchiolite du nourrisson. Il est également à l’origine d’infections respiratoires sévères chez les personnes âgées, les sujets immunodéprimés et les patients souffrant de broncho-pneumopathies chroniques, à l’origine d’une morbi-mortalité importante (>100 000 morts par an dans le monde). À l’heure actuelle, il n’existe aucun traitement antiviral efficace, et aucun vaccin prophylactique. Des travaux récents, réalisés au sein de notre laboratoire, ont permis de générer de novo, à l’aide d’une approche de “fragment-based drug discovery“, une nouvelle famille de petites molécules non-peptidiques inhibant fortement l’activité des cyclophilines. Les cyclophilines sont des protéines cellulaires porteuses d'une activité peptidyl-prolyl cis-trans isomérase (PPIase) jouant divers rôles dans le métabolisme cellulaire. Les cyclophilines sont détournées de leurs fonctions cellulaires pour jouer un rôle important dans le cycle viral par de nombreuses familles de virus à ARN. Notre équipe a montré que ces nouvelles molécules inhibaient fortement la réplication du VHC, du VIH-1 et de différentes souches de coronavirus (Ahmed-Belkacem A, et al., Nature Communications 2016). Des résultats plus récents nous ont permis de montrer que ces molécules inhibaient également des virus de l’ordre des mononegavirilae, telles que le hVRS. Les expériences de « temps d’addition » in vitro suggèrent que ces molécules bloquent le cycle viral après l’entrée virale, possiblement au moment de la phase réplicative du cycle viral du hVRS. Nos inhibiteurs de cyclophilines constituent donc un outil unique d’étude du rôle des cyclophilines dans le cycle viral du hRSV, ainsi que des candidats sérieux pour le développement d’antiviraux efficaces contre cette infection importante en santé humaine.