La performativité des relations de travail : une étude de cas à partir de la profession d'ingénieur de conception en France
Auteur / Autrice : | Barbara Weyh |
Direction : | Charles Gadéa, Gerhard Bosch |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sociologie |
Date : | Soutenance le 06/12/2022 |
Etablissement(s) : | Paris 10 en cotutelle avec Universität Duisburg-Essen |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Économie, organisations, société (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institutions et dynamiques historiques de l'économie et de la société (France). Equipe (Nanterre) |
Jury : | Président / Présidente : Michael Kaeding |
Examinateurs / Examinatrices : Charles Gadéa, Gerhard Bosch, Michael Kaeding, Michel Lallement, Karen Jaehrling | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Michel Lallement |
Mots clés
Résumé
Le présent travail aborde le lien entre la performativité des relations de travail et la santé des travailleurs dans un contexte de changement de l’organisation de l’entreprise et du travail. En partant de l’exemple de la profession d’ingénieur de conception en France, il soulève la question de savoir quelle est la performativité des relations de travail, de quels facteurs elle dépend et dans quelle mesure elle est en lien avec la santé et le bien-être des travailleurs. Les relations de travail renvoient aux relations que les travailleurs entretiennent en vertu de leur emploi dans une organisation. La performativité des relations a été analysée au moyen de la conceptualisation relationnelle de Hollstein (2001, 2002, 2008) formulée dans la sociologie des réseaux sociaux. Elle est entendue comme l’ensemble des effets positifs et négatifs, potentiels et réels qu’une relation sociale exerce sur les participants. Pour répondre à notre question de recherche, nous avons conduit une étude de cas dans la division du véhicule utilitaire d’une grande entreprise française d’automobiles située en Ile de France. Notre méthode d’enquête consistait en une triangulation méthodologique au sens « faible » (Flick 2011 ; Caillaud / Flick 2016), basée sur des méthodes quantitatives et qualitatives. Nos résultats d’analyse font apparaître différents profils de performativité : un profil déficitaire, voire négatif, un profil positif et un profil mitigé. Les profils de performativité dépendent des propriétés socioprofessionnelles des sondés, des caractéristiques des différents types de relation et des conditions structurelles dans lesquelles se déroulent les relations de travail. Si les profils de performativité n’exercent pas une influence directe sur la santé perçue des travailleurs, il existe une liaison claire entre la performativité des relations et le bien-être au travail. Une performativité positive des relations de travail s’associe à des états de bien-être, tandis qu’une performativité déficitaire, voire négative est source de mal-être.