Thèse soutenue

Dans l'intimité de la cité : rapports sociaux de classes d'âge et de générations dans la socialisation des garçons et des filles d'un grand ensemble de la banlieue parisienne

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Auteur / Autrice : Mickaël Chelal
Direction : David Lepoutre
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sociologie
Date : Soutenance le 29/11/2022
Etablissement(s) : Paris 10
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Économie, organisations, société (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institutions et dynamiques historiques de l'économie et de la société (France). Equipe (Nanterre)
Jury : Président / Présidente : Monica Heintz
Examinateurs / Examinatrices : David Lepoutre, Monica Heintz, Michel Kokoreff, Dennis Rodgers
Rapporteur / Rapporteuse : Michel Kokoreff, Dennis Rodgers

Résumé

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Ce travail cherche à observer la façon dont les différents vécus de la cité depuis l'enfance interviennent dans la socialisation des « jeunes de cité », filles et garçons. Au vu de l’importance occupée par le quartier de résidence pour une partie de la jeunesse de ces quartiers dans la formation de leurs identités sociales, comme l’a montré la sociologie depuis une quarantaine d’année, cette enquête s’intéresse aux processus concrets de socialisation résidentielle à partir des logiques qui sont attachées à leur vie sociale et notamment des relations que peuvent entretenir les différentes générations de jeunes. En effet, les rapports sociaux de classes d’âge et de générations structurent les relations juvéniles de la cité à partir d'une organisation sociale spécifique que l’on observe à partir des catégories de « petits » et de « grands ». A travers une enquête ethnographique en résidant dans un grand ensemble de Seine-Saint-Denis, cette recherche se penche sur la vie sociale quotidienne qui prend place dans les rues de la cité où les jeunes se retrouvent entre différentes et mêmes générations de groupes de pairs. Plus précisément, nous nous intéressons à ce que recouvrent ces catégories, leur mobilisation dans les interactions, leurs spécificités pour les filles et les garçons. Les relations entre les jeunes des différentes catégories contribuent à diffuser des codes, des normes et des valeurs, celles de la « sous-culture de rue », notamment par la place qu’occupent les « grands ». Ces derniers témoignent d’une hiérarchisation de ces groupes au sein de la jeunesse. Ils interviennent dans la « formation » sociale des jeunes, différemment selon le genre. Ainsi, ces rapports intergénérationnels représentent une dimension de la vie sociale de ce type de quartier populaire.