Le droit à la projection humaine : de ses conditions institutionnelles et de ses vertus anthropologiques et écologiques
Auteur / Autrice : | Amaena Guéniot |
Direction : | Judith Revel |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance le 28/11/2022 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Connaissance, langage, modélisation (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire de sociologie, philosophie et anthropologie politiques (Nanterre ; 2004_...) |
Jury : | Président / Présidente : Christian Lazzeri |
Examinateurs / Examinatrices : Judith Revel, Christian Lazzeri, Enrico Donaggio, Franck Fischbach, Maud Simonet | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Enrico Donaggio, Franck Fischbach |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
L’autonomie projective peut être garantie par la « qualification pour les projets », qui accorde de manière universelle aux sujets une reconnaissance à la fois sociale et monétaire de leur puissance de projection. Une telle autonomie demeure une coquille vide si les sujets ne parviennent pas à réaliser concrètement des projets. Nous pouvons, en cas d’échec, recourir au « droit opposable au projet » afin que la puissance publique planifie un projet en fonction de notre qualification et des besoins anthropologiques et écologiques identifiés par une communauté politique. Si nous sommes certains de pouvoir participer effectivement à des projets, le ferons-nous toujours dans de bonnes conditions ? Pour le garantir, est nécessaire une structure juridique qui reconnaît et règle les rapports de subordination et de dépendance qui sont à l’œuvre au sein des projets. Penser l’autonomie projective, c’est penser une « communauté projective » à même de constituer un cadre commun et durable des projets. Grâce aux « communs des projets », l’accès aux ressources indispensables à la réalisation d’un projet est ouvert et réglé, pour que nul d’entre nous ne puisse priver tous les autres de leur droit effectif à la projection. De telles ressources proviennent de la Terre, travaillée par la main humaine, et de la technique, c’est à dire de l’ensemble des savoirs, des savoir faire et des instruments inventés et transmis au cours de l’histoire. Si tous les projets se réalisent en même temps, ne risquent-ils pas de s’entraver mutuellement, voire de s’entredétruire ? Une « planification commune des projets » a pour objectif d’harmoniser les projets dans le temps et dans l’espace, en fonction de principes écologiques et anthropologiques.