Les modes alternatifs de règlement des conflits en Mauritanie : regard anthropologique et juridique
Auteur / Autrice : | Boubou Ba |
Direction : | Soazick Kerneis |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire du droit et des institutions |
Date : | Soutenance le 25/11/2022 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École Doctorale Droit et Science Politique (Nanterre) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d'histoire et anthropologie du droit (Nanterre) |
Jury : | Président / Présidente : Stephanie Régine Rohlfing-Dijoux |
Examinateurs / Examinatrices : Soazick Kerneis, Stephanie Régine Rohlfing-Dijoux, Arnaud Vergne, Haimoud Ramdan, Jean-Paul Jean | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Arnaud Vergne, Haimoud Ramdan |
Mots clés
Résumé
La nature pacificatrice de la justice coutumière et de la justice cadiale constitue un héritage culturel qui a facilité l’introduction récente des formes modernes de justice alternative en République islamique de Mauritanie. L’Etat providence tend à disparaître au profit de l’autonomie individuelle dans le domaine de la justice pour maintenir une paix durable et rétablir le lien social dans une société en crise. Dans cette perspective, les modes amiables de règlement des conflits sont conçus comme une manifestation de la liberté contractuelle ou du moins l’outil capable de favoriser une justice contractuelle. C’est peut-être là l’expression d’une autre vérité judiciaire, la vérité d’une justice managériale pour une société post-moderne. A cet effet, la tendance contemporaine en Mauritanie a conduit à revaloriser les MARC pour privilégier la paix et soigner le tissu social tant abîmé. Les outils alternatifs comme la médiation, la conciliation et l’arbitrage existent et se développent aujourd’hui de plus en plus dans le système judiciaire mauritanien. Ces procédés permettent de maintenir les liens sociaux si utiles dans le processus de quête d’une identité mauritanienne.