Vies et morts symboliques des intellectuels collaborateurs : perdre et tenir position face au stigmate
Auteur / Autrice : | Tristan Rouquet |
Direction : | Valérie Tesnière, Antonin Cohen |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Science politique |
Date : | Soutenance le 25/11/2022 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École Doctorale Droit et Science Politique (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 1992-...) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut des sciences sociales du politique (Nanterre ; 2006-....) |
Jury : | Président / Présidente : Anne Simonin |
Examinateurs / Examinatrices : Valérie Tesnière, Antonin Cohen, Anne Simonin, Gisèle Sapiro, Jacques Cantier, Bernard Pudal | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Anne Simonin, Gisèle Sapiro |
Mots clés
Résumé
Cette thèse porte sur le (re)positionnement, après-guerre, des gens de lettres ayant collaboré durant l'Occupation. Cet objet questionne, dans le cadre d'une sociologie des intellectuels, la contradiction qui s'opère entre la valorisation du patrimoine littéraire et la gestion mémorielle de Vichy et, ainsi, interroge de manière plus générale les interactions entre le champ littéraire et le champ politique. La perspective proposée pour saisir les termes de ces interférences est l'étude du stigmate de collaborateur, en tant que contrainte et en tant que ressource. A ce titre, la prosopographie de la population considérée, le recensement de l'ensemble de leurs œuvres (éditions, rééditions, préfaces, genre) ainsi que la restitution de certaines trajectoires biographiques et, surtout, l'analyse de la façon dont ces acteurs furent perçus dans leur espace social de référence se présentent comme autant de manières d'appréhender empiriquement une histoire longue des écrivains ayant collaboré.