Fragments de cités : les communautés infra-civiques dans les cités insulaires de la mer Égée (IVe s. av. n.è. - IIe s. de n. è.)
Auteur / Autrice : | Alexandre Vlamos |
Direction : | Christel Müller |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire et archéologie des mondes anciens |
Date : | Soutenance le 19/11/2022 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Espaces, Temps, Cultures (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Archéologies et sciences de l'Antiquité (Nanterre ; 1999-....) |
Jury : | Président / Présidente : Frédéric Hurlet |
Examinateurs / Examinatrices : Christel Müller, Frédéric Hurlet, Claire Hasenohr, Dominique Mulliez, Gabrielle Frija, Klaus Hallof, Patrice Hamon | |
Rapporteur / Rapporteuse : Claire Hasenohr, Dominique Mulliez |
Mots clés
Résumé
Aristote définit les communautés (koinôniai) comme des « parties » (moria) de la communauté politique qu’est la cité. Cette thèse étudie ainsi les liens entre la polis et les groupes qui évoluaient en son sein, des plus structurés jusqu’aux plus éphémères. Cette étude permet de restituer dans la cité d’époque hellénistique et romaine une tension entre l’un et le multiple, entre la cité comme instance centrale et les communautés infra-civiques dont l’intérêt propre (sympheron) est parfois distinct de celui de la polis, mais dont les membres font en général partie de cette dernière : la multiplicité est aussi celle des appartenances communautaires. Ces groupes, qui peuvent être restreints aux seuls citoyens mâles ou être ouverts aux femmes, étrangers, affranchis, esclaves, reconfigurent les pratiques politiques à l’intérieur de la cité et mettent à l’épreuve cette dernière.Cette thèse se concentre prend comme objets trois cités insulaires de la mer Égée, Cos, Rhodes et Délos. Elle étudie d’abord l’organisation politique de Cos et de Rhodes issues d’un synœcisme pour mettre en valeur la multiplicité des groupes et des échelles de participation. Elle s’intéresse ensuite à la gouvernance de Délos après 167/6 pour décrire l’auto-institution d’une communauté locale qui entend défendre ses intérêts face à Athènes et Rome. Dans une troisième partie, une étude prosopographique de Cos à deux époques (autour de 200 av. n.è. puis au moment de l’intégration de l’île à l’imperium Romanum) explore les contours et les évolutions d’un groupe social, les notables, et les hiérarchies sociales au sein de la cité. Enfin, un dernier chapitre ouvert à d’autres îles égéennes propose une typologie des degrés d’institutionnalisation des communautés et approfondit la question des associations dites “privées”.