Thèse soutenue

La fabrique de la littérature sérielle : la littérature sérielle à travers ses archives, 1840-1940

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Luce Roudier
Direction : Matthieu LetourneuxJudith Lyon-Caen
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langue et littératures françaises
Date : Soutenance le 27/10/2022
Etablissement(s) : Paris 10 en cotutelle avec École des hautes études en sciences sociales (Paris)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Lettres, langues, spectacles (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre des Sciences des Littératures en langue Française (Nanterre)
Jury : Président / Présidente : Jacques Migozzi
Examinateurs / Examinatrices : Matthieu Letourneux, Judith Lyon-Caen, Jacques Migozzi, Marie-Ève Thérenty, Loïc Artiaga, Daniel Ferrer, Sarah Mombert
Rapporteurs / Rapporteuses : Jacques Migozzi, Marie-Ève Thérenty

Mots clés

FR  |  
EN

Résumé

FR  |  
EN

Cette thèse propose une approche de la littérature sérielle (produite et consommée en série, sous diverses formes de publication) à travers ses archives. Avec un corpus de plusieurs centaines de documents, mêlant archives auctoriales et éditoriales, elle va de 1840 (après la naissance du feuilleton) à 1940 (quand apparaît la logique du best-seller). On montre les évolutions dans la production de la littérature sérielle, qui vont dans le sens d’une rationalisation de la production, et d’une standardisation des contenus narratifs – sans considérer ces transformations comme nécessairement dévalorisantes. Une centaine d’auteurs se côtoient, incontournables célébrités de la littérature populaire (Ponson du Terrail, Adolphe d’Ennery, Jules Mary) ou écrivains dont le nom, comme leur production romanesque, est totalement effacé de la mémoire littéraire (Alexis Bouvier, Alexis Clerc, Marc Mario). La réflexion se déploie sur la question de la valeur littéraire et de la sélection qu’elle opère. Trace lacunaire d’une littérature considérée comme non littéraire, de pur divertissement, les archives du corpus sont en majorité inédites, ou pour le moins ignorées par les études littéraires. Après une partie introductive, destinée à poser les préambules méthodologiques et théoriques nécessaires, la partie II se concentre sur la production de la littérature sérielle vue de l’intérieur, en mettant l’accent sur le duo auteur-éditeur. La partie III envisage l’insertion de cette production sérielle dans le système médiatique, à travers la question des adaptations et de la circulation de discours symboliques. La partie IV propose une réflexion sur les acteurs de la production littéraire sérielle, et fait le choix de considérer l’expression de « littérature industrielle » au sens propre.