Le Gouvernement de la misère : l'intervention à destination des enfants des rues à Dakar

The Government of misery : the intervention on behalf of street children in Dakar

• Auteur / Autrice : Margaux Schramm Decroix
• Direction : Jérôme Tournadre
• Type : Thèse de doctorat
• Discipline(s) : Science politique
• Date : Soutenance le 24/10/2022
• Etablissement(s) : Paris 10
• Ecole(s) doctorale(s) : École Doctorale Droit et Science Politique (Nanterre)
• Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut des sciences sociales du politique (Nanterre ; 2006-....)
• Jury : Président / Présidente : Élisa Chelle
• Jury : Examinateurs / Examinatrices : Jérôme Tournadre, Élisa Chelle, Charles-Édouard de Suremain, Valérie Delaunay, Anne Le Naëlou, Gabriela Matei
• Jury : Rapporteurs / Rapporteuses : Charles-Édouard de Suremain, Valérie Delaunay

Mots clés

Mots clés contrôlés

Relations extérieures

Protection, assistance, etc.

Dakar (Sénégal)

Politique publique

Enfants de la rue

Mots clés libres

Gouvernement

Action publique

Enfants des rues

Développement

Etat

ONG

Government

Public action

Street children

Development

State

NGO

Résumé

Cette thèse analyse l’intervention à destination des enfants des rues à Dakar. Elle met en lumière les mécanismes d’une action publique coproduite par des acteurs privés et publics, nationaux et internationaux. Ces mêmes mécanismes s’enracinent dans la coexistence d’une gouvernance officielle et de pratiques officieuses. Derrière un apparent consensus quant à la nécessité d’intervenir à l’intention des enfants des rues, les désaccords, les concurrences et les conflits émergent. Ils font l’objet d’une mise en conformité à travers des instruments partagés par les acteurs en présence. Ainsi, l’intervention est produite et reproduite, malgré des résultats très relatifs pour les enfants, adolescents et jeunes adultes qui font l’expérience de la rue à Dakar, et donne corps à un gouvernement de la misère.

This thesis analyses the intervention on behalf of street children in Dakar. It highlights the mechanisms of a public action coproduced by national and international actors, from the private and public sectors. These mechanisms are rooted in the coexistence of an official governance and unofficial practices. Beyond an apparent consensus concerning the necessity to intervene on behalf of street children, disagreements, competition and conflicts emerge. Nevertheless, they are brought into compliance through shared instruments by the involved actors. Thus, the intervention is produced and reproduced, despite the very limited outcomes for the children, teenagers and young adults living the streets of Dakar, forming a government of misery.