Thèse soutenue

Des hommes sous influence : enjeux psychiques de la pratique du chemsex
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Auteur / Autrice : Sébastien Lamotte
Direction : François Pommier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie
Date : Soutenance le 21/10/2022
Etablissement(s) : Paris 10
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Connaissance, langage, modélisation (Nanterre)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : CLInique PSYchanalyse Développement (2014-... ; Nanterre)
Jury : Président / Présidente : Marjorie Roques
Examinateurs / Examinatrices : François Pommier, Marjorie Roques, François-David Camps, Vincent Estellon, Joanne André, Isée Bernateau
Rapporteurs / Rapporteuses : François-David Camps, Vincent Estellon

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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L’objectif de notre travail fut d’étudier les enjeux psychiques de la pratique du chemsex. Au total, une dizaine d’hommes concernés furent rencontrés dans le cadre d’un Service de Maladies Infectieuses. Ces entretiens avaient pour but de renseigner une série d’hypothèses centrées sur l’idée d’une répétition par le chemsex et ses conséquences psychiques et physiques. Répétition qui, dans une perspective freudienne, porterait à la fois une valence négative - celle de l’échec d’un processus de pensée et d’élaboration - et positive - chaque répétition n’étant pas une répétition à l’identique, et en cela porteuse d’une potentielle évolution. C’est l’idée du chemsex comme figuratif du traumatisme via un agir monopolisant le corps que nous défendons. Cette pratique pourrait ainsi être pensée comme un espace de figuration en attente d’élaboration. Du reste, L’appétence pour le chemsex serait paradoxalement à mesure d’un besoin de subjectivation. Cette tentative de subjectivation se ferait face à un autre qui serait partialisé, ainsi ses capacités d’atteinte seraient contrôlées et désamorcées. On pourrait supposer que l’abaissement de l’angoisse serait corrélé à cette désaffectation plus ou moins opérante de l’autre qu’implique sa partialisation. Dans une dernière hypothèse, nous proposons l’idée que la relation de ces hommes avec leurs soignant.e.s pourrait également être considérée comme un espace de figuration des problématiques via la répétition. C’est ainsi l’investissement d’un lien suffisamment positif avec les soignant.e.s qui pourrait, lorsqu’il y a lieu, être considéré comme un moteur de subjectivation authentique.