Représentations de la séparation chez des enfants d'âge de latence placés en protection de l'enfance
Auteur / Autrice : | Gabrielle Douieb |
Direction : | Marion Feldman |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie |
Date : | Soutenance le 06/07/2022 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Connaissance, langage, modélisation (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : CLInique PSYchanalyse Développement (2014-... ; Nanterre) |
Jury : | Président / Présidente : Didier Drieu |
Examinateurs / Examinatrices : Marion Feldman, Didier Drieu, Malika Mansouri, Miguel Terradas, Clémence Dayan, Bernard Golse | |
Rapporteur / Rapporteuse : Malika Mansouri, Miguel Terradas |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
En 2017, en France, plus de 177 000 enfants, adolescents et jeunes adultes sont accueillis dans des institutions ou des familles d’accueil (DREES, 2019) suite à une mesure de placement. Ils rencontrent de nombreuses difficultés qui ont des répercussions sur de multiples pans de leur développement. Une meilleure compréhension des enjeux sur le plan psychique des séparations passées, présentes et futures permettrait ainsi d’améliorer leur prise en charge. Cette recherche doctorale vise donc à étudier les représentations de la séparation chez des enfants d’âge de latence placés en protection de l’enfance. Notre méthodologie est basée sur la Grounded Theory (Glaser & Strauss, 1967), une approche qualitative, mais également sur l’utilisation d’outils projectifs (le dessin, le test des contes de Royer, 1978) et sur l’analyse des mouvements transféro-contre-transférentiels. Nous avons ainsi rencontré à trois reprises 14 enfants de 7 à 11 ans. À partir de ces entretiens, nous avons dégagé cinq catégories qui illustrent les mouvements psychiques en lien avec cette question : l’impuissance de l’enfant placé, un environnement défaillant, une temporalité clivée, l’irreprésentabilité des affects et du monde interne, les discontinuités dans le lien à l’autre et à soi. Le dessin et le test des contes ont montré les difficultés de représentation et de mentalisation de ces enfants et l’émergence de mouvements violents et mortifères à l’évocation de cette notion de séparation. Ces enfants vivent une véritable transformation identitaire les condamnant à vivre une vie en parallèle de celles des autres. Il est donc primordial de mettre en place une authentique réflexion et prise en compte de cette question, à la fois au niveau thérapeutique, éducatif et institutionnel.