Les images à l'âge du silicium : capitalisme, résistance et création (1970-2000)
Auteur / Autrice : | Viviana Lipuma |
Direction : | Anne Sauvagnargues |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Esthétique |
Date : | Soutenance le 21/03/2022 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Lettres, langues, spectacles (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Histoire des arts et des représentations (Nanterre) |
Jury : | Président / Présidente : Guillaume Sibertin-Blanc |
Examinateurs / Examinatrices : Anne Sauvagnargues, Guillaume Sibertin-Blanc, Dork Zabunyan, Maxime Boidy, Judith Revel | |
Rapporteur / Rapporteuse : Guillaume Sibertin-Blanc, Dork Zabunyan |
Mots clés
Résumé
Par « silicium », nous désignons le modus operandi des sociétés capitalistes néolibérales dans la modulation et la production d'une subjectivité adaptée aux mutations économiques depuis l'apparition des machines digitales et cybernétiques dans les années 1970. Nous questionnons le rôle que les images jouent dans ce processus, une fois que les transformations techniques débutées avec la bande vidéo permettent une migration des supports fixes et des lieux prédéfinis, donnant lieu à une véritable invasion de nos cadres perceptifs et affectifs.S'interroger sur cette présence massive des images, c'est s'attacher à remonter aux conditions de leur production matérielle à l'ère des nouvelles technologies, délimiter les enjeux politiques et économiques d'une production non-langagière de signes dans laquelle circulent les significations dominantes, mais aussi dégager les conditions d'une re-appropriation de cette production matérielle et sémiotique, et donc les conditions du surgissement de pratiques de résistance au contrôle, par des nouveaux sujets politiques qui du fait des difficultés relatives aux conditions de visibilité et d'action, font un usage militant de ces nouveaux outils. C'est à partir de cette fonction sociale et politique des images que naissent les problèmes relatifs à leur appartenance au régime esthétique des arts visuels et, ceux relatifs au gradient de rupture et de transformation auquel les arts peuvent prétendre. Nous posons le problème de la dissolution de l'art dans les formes de vie concrètes, et de la transformation créative des formes classiques de faire la politique (artivisme) : un nouveau « paradigme esthétique » traversé par un usage capillaire et distribué du réseau qui bouleverse les cadres de la théorie esthétique.