Jouer l’aire de jeux : les arts de l’exposition de Playgrounds : Reinventing the Square (Musée de la Reina Sofia, Madrid, 2014), PLAY TIME (biennale de Rennes 2014) et The Playground Project (Kunsthalle Zurich, 2016)
Auteur / Autrice : | Vincent Romagny |
Direction : | Jean-Philippe Antoine |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Esthétique, sciences et technologies des arts |
Date : | Soutenance le 29/06/2022 |
Etablissement(s) : | Paris 8 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Esthétique, sciences et technologie des arts (Saint-Denis, Seine-Saint-Denis) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Université de Paris VIII. Laboratoire Arts des images et art contemporain. EPHA |
Jury : | Président / Présidente : Emmanuel Pernoud |
Examinateurs / Examinatrices : Claire Fagnart, Aline Caillet | |
Rapporteur / Rapporteuse : Michel Gauthier |
Mots clés
Résumé
Notre recherche porte sur trois expositions d’art contemporain présentant chacune une approche spécifique d’un même objet urbain : l’aire de jeux. The Playground Project à la Kunsthalle Zurich (2016) envisage l’évolution des formes données au jeu à partir d’une large documentation photographique et de reproductions d’aires de jeux à échelle un ; Playgrounds: Reinventing the Square (2014) au musée de la Reina Sofia à Madrid considère l’aire de jeux comme la métaphore de la conflictualité sociale et consiste en œuvres d’art modernes et contemporaines ne portant pas directement sur la question de l’aire de jeux ; l’exposition L’Aire de jeu, présentée dans le cadre la biennale PLAY TIME de Rennes (2014) présente des œuvres contemporaines qui doivent provoquer une réflexion sur le jeu, loin de faire jouer le spectateur. Ces expositions sont l’effet de pratiques discursives qui construisent à nouveaux frais une connaissance seconde de l’aire de jeux qu’on envisage ici comme un mythe. Il s’agit d’abord de comprendre les intentions des commissaires et le choix des œuvres qui les manifestent. Nous tentons ensuite de montrer comment ces pratiques sont axiologiquement déterminées, et à le mettre en évidence en montrant les approches distinctes d’œuvres similaires auxquelles elles donnent lieu. Nous nous interrogeons enfin sur la présence spectrale de l’enfance dans ces expositions : chaque exposition repose sur une figure de l’enfant qui permet de comprendre et comparer les différentes approches d’un jeu qualitatif à valeur artistique qui explique la façon dont l’aire de jeux est comprise et, conséquemment, transmise.