La diversité éthiquedes pratiques de graphisme en France au tournant du XXI+ siècle
Auteur / Autrice : | Yann Aucompte |
Direction : | Roberto Barbanti |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences et technologies des arts, arts plastiques et photographie |
Date : | Soutenance le 21/11/2022 |
Etablissement(s) : | Paris 8 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Esthétique, sciences et technologie des arts (Saint-Denis, Seine-Saint-Denis) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Université de Paris VIII. Laboratoire Arts des images et art contemporain. EPHA |
Jury : | Président / Présidente : Catherine Chomarat |
Examinateurs / Examinatrices : Valérie Yobé, Catherine de Smet, Vivien Philizot | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Christophe Bardin |
Résumé
Cette thèse a pour terrain le design graphique français de 2000 à nos jours. Ce terrain permet d'analyser les effets des idées sur les productions de formes. Une grande partie des institutions et de la recherche historique utilise le principe“d'auctorialité” pour décrire les productions des designers graphiques. Pourtant les praticiens définissent leurs activités comme une relation à la commande. La notion doxique ou praxique “d'auteur” ne semble pas avoir de validité dans la perception de leurs activités. Pour étudier la relation entre idée et pratique l'étude s'appuie sur des entretiens, des observations participantes et l'analyse de la littérature disciplinaire.Les graphistes intègrent un grand nombre de contraintes à leur production et ses déterminations sont de natures très différentes : techniques, administratives,hiérarchiques, budgétaires, fonctionnelles, etc. Le graphiste est placé dans une situation environnementale complexe et particulière. Pour étudier cet environnement de production, il faut le soumettre à des questions écologiques et éthiques (perceptives, sociales, environnementales, économiques, etc.). En étudiant ainsi l'environnement de travail des graphistes, il s'agit de décrire la socialisation d'êtres non-humains (technique, lois, fiction, concepts, etc.). La Sociologie de la traduction ou Théorie de l'acteur-réseau.1—, est une sociologie des discours,des idées et des organisations adaptée aux problèmes épistémologiques posés par ce terrain. Elle est ici mise en question philosophiquement sous le terme de l'Irréduction.2—, au sens de Bruno Latour ; ou de la philosophie réaliste, au sens de Claudine Tiercelin.3—.1. Michel Callon, «La domestication des coquilles Saint-Jacques et des marins-pêcheurs dans la baie de Saint-Brieuc»,p.169-208, L’année Sociologique, Vol.36, n°2, 1986.2. Bruno Latour, Pasteur : guerre et paix des microbes suivi de Irréductions, Sciences humaines et sociales, Paris, La Découverte,2011.3. Claudine Tiercelin, Le ciment des choses. Petit traité de métaphysique scientifique réaliste, Paris, Éditions Ithaque, 2011.