Thèse soutenue

Des paysages urbains de Beyrouth aux espaces sans repères : cartographie des représentations de l’espace et pratiques de mises en scènedans le cinéma libanais (1973-2020)

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Auteur / Autrice : Chaghig Arzoumanian
Direction : Dominique Fournier-Willoughby
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Cinéma et Audiovisuel
Date : Soutenance le 25/10/2022
Etablissement(s) : Paris 8
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Esthétique, sciences et technologie des arts (Saint-Denis, Seine-Saint-Denis)
Jury : Président / Présidente : Stéphanie Schwerter
Examinateurs / Examinatrices : Rasha Salti, Evgeniâ Zvonkina
Rapporteur / Rapporteuse : Ghada Sayegh

Résumé

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Cette thèse s’intéresse à l’étude des représentations de l’espace ainsi qu’aux pratiques de mises en scènes d’un corpus de films de fictions libanais allant de 1973 à 2020. Je distingue à travers le temps deux approches qui consistent : premièrement à faire de la ville de Beyrouth le réceptacle de tous les récits et de tous les questionnements. Et deuxièmement, celle qui consiste à se détourner de la ville au profit d’espaces en huis-clos, sans repères urbains. À ce retournement de la caméra je donne une date : la guerre de juillet 2006. À travers l’opposition et la confrontation de ces deux mouvements de la caméra que sont celles d’imprimer l’extériorité et d’exprimer l’intériorité, je cherche à comprendre de quelle manière le paysage urbain de Beyrouth et les différentes guerres qui y ont eu lieu ont pu influencer la structure des films de fictions libanais. La question est aussi de savoir comment, à l’intérieur même du cinéma, les réalisateurs réfléchissent aux questions de l’habitat, de l’ici et de l’ailleurs, de la mémoire, du témoignage et se positionnent face à un pays en perpétuel transformation en y menant leurs enquêtes politiques et leurs quêtes poétiques. Pour cela, je m’appuie sur l’analyse des films mais aussi sur la parole des réalisateurs qui mettent à jour les embranchements qui composent une œuvre dans son rapport au terrain, à l’histoire et aux diverses représentations filmiques produites, où la grande histoire s’entremêle à la petite, les hasards du tournage aux contextes politiques, et me permettent de dresser une cartographie des trajectoires cinématographiques au Liban.