Thèse soutenue

Le genre dans les perceptions sociales du risque suicidaire patronal : regards croisés entre la population générale et les sentinelles en prévention du suicide des chefs d’entreprise du dispositif APESA

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Auteur / Autrice : Monique Renard Kuong
Direction : Lionel Dagot
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie
Date : Soutenance le 01/04/2022
Etablissement(s) : Paris 8
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Cognition, langage, interaction (Saint-Denis, Seine-Saint-Denis)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Laboratoire Parisien de Psychologie Sociale (EA 4386 ; 2009-...)
Jury : Président / Présidente : Anne-Marie Vonthron
Examinateurs / Examinatrices : Olivier Torrès-Blay, Catherine Verniers
Rapporteurs / Rapporteuses : Sabine de Bosscher, Eva Louvet

Mots clés

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Résumé

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Des perceptions différenciées selon le genre traversent, non sans effet, les domaines de l’entrepreneuriat, du suicide et des comportements prosociaux. Cette thèse sonde le rôle du genre de l’entrepreneur et du juge (personne qui perçoit) dans la souffrance patronale perçue (désespoir et risque suicidaire). Six études ont été réalisées auprès de la population générale et des sentinelles APESA formées à la détection du risque suicidaire patronal. Nous démontrons des relations entre le genre, la justification du système spécifique au genre, la souffrance patronale perçue et les perceptions d’aide concernant l’entrepreneur. Nos résultats soutiennent d’abord que le suicide patronal est masculin. De plus, des effets d’incongruence de genre apparaissent, confirmant la littérature sur les contrecoups et les perceptions négatives liées aux écarts dans les rôles sociaux de genre. Dans la population générale, la justification du système spécifique au genre a un rôle médiateur dans les perceptions de souffrance patronale. Ce constat n’est plus valable pour les sentinelles. En outre, leur expertise se manifeste par une perception plus forte du désespoir du dirigeant associée à perception accrue de son besoin d’aide. Les perceptions des deux groupes témoignent d’enjeux identitaires qui abondent dans le sens de dynamiques groupales pour remettre en cause ou maintenir le système social. Nos résultats plaident en faveur d’une conception plus équilibrée entre la féminité et la masculinité, pour une meilleure visibilité et prise en charge de la souffrance patronale. Ils étayent la nécessité de sensibiliser le plus grand nombre aux problématiques du suicide et des biais de genre.