Thèse soutenue

Les femmes, le cinéma, la liberté - Les femmes et le cinéma post-révolutionnaire iranien (1979- 2022)

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Auteur / Autrice : Ladan Lily Mousavi
Direction : Jean-Pierre Bertin-Maghit
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études cinématographiques et audiovisuelles
Date : Soutenance le 17/12/2022
Etablissement(s) : Paris 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Arts et médias (Paris ; 1997-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut de recherche sur le cinéma et l'audiovisuel (Paris)
Jury : Président / Présidente : Valérie Nassiet
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Pierre Bertin-Maghit, Valérie Nassiet, Corinne Maury, Charles Tesson
Rapporteurs / Rapporteuses : Valérie Nassiet, Corinne Maury

Résumé

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Cette thèse étudie dans le champ de « cultural studies », les représentations des femmes à l’écran, la relation entre les films, leurs créateurs et l’imaginaire social du peuple iranien, depuis la révolution islamique de 1979, jusqu’au 2022. La censure en Iran post-révolutionnaire contrôle de différentes manières chaque étape de la création d’un film, des thèmes abordés jusqu’aux trames narratives, mais aussi et surtout la question du corps des femmes et de leur représentation. Les personnages féminins, les actrices qui les jouent et les cinéastes qui racontent leurs histoires, les dirigent et les mettent en image, tous doivent se plier à un système très complexe de censure, qui contrôle les moindres détails du cinéma iranien. Ce contrôle et cette censure, « justifiée » par l’islam, religion d’État en Iran, par le biais du hijab obligatoire et de la charia, emprisonne le corps des femmes et prend en otage leur âme. C’est l’objet filmique qui revêt une place centrale dans cette thèse, pour analyser les rapports de sexe et la place des femmes dans le cinéma ainsi que leur évolution dans la société iranienne sous différents gouvernements. Dans cette étude, les représentations filmiques des femmes et des rapports sociaux de sexe montrent comment des cinéastes iraniens parviennent à exprimer l’évolution d’un imaginaire social, malgré une politique islamique violente, mené par le biais des censures et des contrôles omniprésents.