Thèse soutenue

Étude des constructions asyndétiques avec les verbes croire et penser en français parlé contemporain : analyse syntaxique et approche sociolinguistique

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Auphélie Ferreira
Direction : Jeanne-Marie Debaisieux
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences du langage
Date : Soutenance le 14/12/2022
Etablissement(s) : Paris 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences du langage (Paris ; 2019-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Langues, textes, traitements informatiques, cognition (Montrouge, Hauts de Seine)
Jury : Président / Présidente : Pascal Amsili
Examinateurs / Examinatrices : Jeanne-Marie Debaisieux, Pascal Amsili, Gudrun Ledegen, Frédéric Sabio, Katja Ploog
Rapporteurs / Rapporteuses : Gudrun Ledegen, Frédéric Sabio

Résumé

FR  |  
EN

L’accès à de nombreuses données de français parlé et écrit et en particulier des données « écologiques », nous a permis d’établir l’existence d’un ensemble de constructions non marquées avec les verbes croire et penser telles que « moi j’ai cru elle avait fait une faute de frappe genre tu vois » (MPF_Auphélie1a). Ces verbes désignés parle terme de « verbe recteur faible » suscitent l’intérêt des linguistes se demandant s’il est toujours possible d’envisager un lien rectionnel entre le premier verbe et la construction verbale qui le suit. Après avoir sélectionné 513 occurrences, nous avons décrit des constructions non marquées du morphème que. Pour cela, nous adoptons un cadre d’analyse conçu à partir du français parlé et une méthodologie qui s’appuie sur des données réelles et diversifiées. Nous proposons, pour la majorité des occurrences relevées, que le lien rectionnel est toujours existant. Nous désignons ainsi ces constructions par le terme d’hypotaxe asyndétique (forte et faible). De rares cas d’énoncés relevant uniquement d’un niveau macrosyntaxique ont été identifiés. Alors que ces constructions étaient considérées jusqu’ici comme marginales ou réservées à des français non hexagonaux, nous avons démontré qu’elles constituent pleinement une ressource grammaticale du français tout court. Nous proposons également une analyse statistique originale de ces constructions en français. Nous défendons ainsi l’idée que l’alternance que/Ø est multifactorielle. Celle-ci dépend en effet de facteurs linguistiques et communicationnels. Ces résultats confirment l’importance des corpus et de la considération de genres variés pour la description de la syntaxe du français.