Les résurgences symbolistes dans les dramaturgies contemporaines (depuis 1990) (H. Barker, P. Handke, D. Harrower, J. Fosse, A. Hilling, D.Keene)

The symbolistic resurgences in contemporary dramaturgy (since 1990) (H. Barker, J. Fosse, P. Handke, D. Harrower, A. Hilling, D. Keene)

• Auteur / Autrice : Pierre Lesquelen
• Direction : Arnaud Rykner
• Type : Thèse de doctorat
• Discipline(s) : Études théâtrales
• Date : Soutenance le 02/12/2022
• Etablissement(s) : Paris 3
• Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Arts et médias (Paris)
• Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut de recherches en études théâtrales (Paris)
• Jury : Président / Présidente : Florence Fix
• Jury : Examinateurs / Examinatrices : Arnaud Rykner, Florence Fix, Mireille Losco-Lena, Jonathan Châtel, Alexandra Moreira, da Silva
• Jury : Rapporteur / Rapporteuse : Florence Fix, Mireille Losco-Lena

Mots clés

Mots clés contrôlés

Scénographie

2000-....

20e siècle

Théâtre -- Esthétique

Symbolisme (théâtre)

Mots clés libres

Symbolisme

Résurgence

Théâtre

Dramaturgie

Dispositif

Parole

Silence

Corps

Scénographie

Politique

Mystère

Esthétique

Symbolism

Resurgence

Theatre

Dramaturgy

Mechanism

Speech

Silence

Body

Scenography

Politics

Mystery

Aestheticism

Résumé

Préférant la résurgence à l’héritage comme notion motrice de son raisonnement, cette recherche appréhende la recrudescence dans le paysage théâtral d’une esthétique à la réputation galvaudée : le symbolisme. Elle analyse la perpétuation des idéaux symbolistes eux-mêmes (l’opacification des signes, la suspension du visible immédiat…) et des gestes dramaturgiques qui les ont prolongés à la fin du XIXe siècle (de l’indétermination de la parole à la dilatation du corps), gestes dont Maeterlinck reste l’actif représentant, dans les créations contemporaines mais surtout dans les dramaturgies. Elle s’appuie principalement sur un corpus de six auteurs dont les oeuvres, hostiles à la clarification des âmes et du réel, révèlent une même capacité à ressaisir et redensifier les signes du théâtre que la scène actuelle aurait, selon ces dramaturges, circonscrits et coupés de leurs mystères. C’est à l’acuité théâtrale de ces écritures que cette recherche rend justice en analysant toujours celles-ci dans un horizon scénique, ainsi qu’en construisant son parcours analytique comme une quête d’approfondissement des médiums qu’elles recèlent. La conception par ces textes d’un dispositif articulant langage, corps et espace comme autant de symboles irrésolus (médiums étudiés successivement dans cette thèse), n’est jamais envisagée comme un hommage ou comme une reproduction inconsciente des rêves du modernisme théâtral. Car le symbolisme, dans cette thèse, sert moins à ancrer ces oeuvres dans un passé théâtral qu’à donner une teneur esthétique et politique insoupçonnée au projet absolument contemporain qu’elles adressent à la scène et à la société.

Prefering resurgence to heritage as the driving notion for its reflection, this study grapples with the surge of a disreputed aestheticism in the theatrical landscape: symbolism. It analyses the perpetuation of the symbolistic ideals (the opacification of the signs, the suspension of the immediately visible…) and of the dramaturgic gestures which preserved them at the end of the 19th century (from the indetermination of the speech to the swelling and the densification of the body), gestures of which Maeterlinck remains the active agent in modern works and mostly in dramas. It relies chiefly on a corpus of six authors whose works – hostile to the clarification of souls and reality – reveal a similar capacity to reclaim and redensify the signs of theaterwhich the contemporary stage has, according to some playwrights, limited and cut apart from their mysteries. This study aims to do justice to the theatrical keenness of these writings by analysing them systematically as stage material as well as by constructing its analytical process as an endeavour to further the mediums they hold. The idea unravelling through these texts of a mechanism blending langage, body and space as so many unsolved symbols – mediums which this thesis studies successively – is never considered as a tribute or an unvoluntary reproduction of the dreams of theatrical modernism. Indeed symbolism in this thesis is not so much a way to set these works in a theatrical past as it is meant to give an unsuspected aesthetic and political tone to the oh-so contemporary project that they submit to the stage and society.