Entre Virgile et la Grande Rhétorique : contribution à la lecture du corpus signé Hélisenne de Crenne
Auteur / Autrice : | Natalia Bercea-Bocskai |
Direction : | Nathalie Dauvois |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature et civilisation françaises |
Date : | Soutenance le 30/06/2022 |
Etablissement(s) : | Paris 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Littérature française et comparée (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Formes et idées de la Renaissance aux Lumières (2005-... ; Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Michel Magnien |
Examinateurs / Examinatrices : Nathalie Dauvois, Michel Magnien, Adrian Armstrong, Anne-Pascale Pouey-Mounou, Christine de Buzon | |
Rapporteur / Rapporteuse : Adrian Armstrong, Anne-Pascale Pouey-Mounou |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Cette thèse se propose d’étudier l’ensemble des ouvrages parus entre 1538 et 1541 chez un même éditeur parisien, Denis Janot, sous le nom d’un auteur unique, Hélisenne de Crenne. Notre enquête fait l’hypothèse que sa traduction en prose de l’Énéide virgilienne joue un rôle essentiel dans la construction de la langue et de la figure de l’auteur. La première partie est centrée sur le rapport fait d’imitations et d’écarts, qui relie cette traduction dédiée à François Ier et sa lecture politique du mythe troyen à des sources latines et vernaculaires comme le commentaire de Servius à l’Énéide de Virgile, la traduction en décasyllabes d’Octovien de Saint-Gelais, ou encore les Illustrations de Lemaire de Belges, ainsi qu’à d’autres sources inédites. Dans la deuxième partie nous analysons, dans une approche poétique et iconographique, l’élaboration d’un récit de soi et l’affirmation d’une figure d’auteure, en prenant comme objet d’enquête la copia exemplaire, la formulation de l’autorité tant dans l’œuvre qu’au fil des rééditions, et l’illustration du pathos. La troisième partie reprend la question de la représentation de la référentialité auctoriale en étudiant comment Hélisenne parvient à « franciser » Virgile, à mettre en prose copieuse les quatre premiers livres de son épopée en ce début de quatrième décennie du XVIe siècle. L’approche stylistique qui clôt cette étude nous permet de comprendre les singularités de sa « prose poétique », latinisante et ornée,portant, entre autres, l’empreinte des Grands Rhétoriqueurs, qui s’illustre dans l’ensemble du corpus.